Gard: un député ciottiste porte plainte après avoir été enfariné dans les allées d'une foire

Alexandre Allegret-Pilot a annoncé avoir porté plainte après avoir été enfariné. - Facebook/Objectif Gard
La venue du député ciottiste du Gard, Alexandre Allegret-Pilot, à la Foire de la pomme et de l'oignon doux des Cévennes organisée au Vigan a été mouvementée. Ce dimanche 20 octobre, l'élu RN-LR de la cinquième circonscription du Gard a été enfariné par un manifestant, rapportent Le Midi Libre et Objectif Gard.
Sur une vidéo publiée par Objectif Gard, on peut voir des manifestants entourer Alexandre Allegret-Pilot et tapant sur des casseroles avant de scander "On est là". L'une d'entre eux arbore également autour du cou une pancarte avec l'inscription "Allegret-Pilot démission! Honte à vous".
"Le but était d'intimider un élu de la République"
Le député a d'abord reçu ce qui semble être un légume sur la tête avant d'être couvert de farine par un manifestant. Les gendarmes ont ensuite interpellé et placé en garde à vue un homme d'une trentaine d'années habitant au Vigan pour violence sur personne en charge de mission de service public, précisent Midi Libre et Objectif Gard.
"Un petit groupe d'extrême gauche a voulu m'empêcher de visiter la foire. J'ai été menacé verbalement et physiquement. Des individus ont scandé que ma place n'était pas au Vigan", a dénoncé auprès de France Bleu Gard Lozère Alexandre Allegret-Pilot, qui a annoncé avoir porté plainte.
"Le but était d'intimider un élu de la République et qu'il n'ait pas la liberté d'aller et venir dans sa propre circonscription" a-t-il dénoncé. "Quand on se prétend de gauche et qu'on s'oppose aux libertés fondamentales, ça me semble gravissime".
Vainqueur au second tour des élections législatives face au candidat de La France insoumise Michel Sala avec 51,6% des voix, Alexandre Allegret-Pilot est également conseiller municipal de la commune de Fillière (Haute-Savoie) depuis 2020.
Le nom d'Alexandre Allegret-Pilot est apparu en juillet dernier dans une affaire de prêt qu'il avait accordé en tant que chef de la mission de restructuration des entreprises au ministère de l'Économie et révélée par Le Monde.
Le prêt d'1,3 millions d'euros à la société Vitis Gallica, qui n'avait alors pas de numéro Siret, avait été abrogé la semaine suivante au Journal officiel