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Rassemblement national

Censure du gouvernement: Marine Le Pen estime avoir ressenti de la "misogynie"

Marine Le Pen à l'Assemblée nationale le 10 octobre 2023

Marine Le Pen à l'Assemblée nationale le 10 octobre 2023 - Miguel MEDINA / AFP

La cheffe des députés du Rassemblement national déplore que le gouvernement n'ait "pas pris au sérieux" le vote par son parti de la motion de censure.

Marine Le Pen dit avoir été victime de "misogynie" lors de la séquence de la motion de censure à l'Assemblée nationale. La cheffe des députés du Rassemblement national affirme en outre que les menaces de voter la censure n'ont pas été "prises au sérieux" par le gouvernement.

"Je crois qu'en 25 ans de carrière politique, je n'ai en réalité jamais ressenti de misogynie. Et la première fois où j’en ai ressenti c’est précisément durant cette séquence. C'est-à-dire un peu le côté 'faible femme supportera pas la pression'", déclare-t-elle sur CNews.

"J’ai même entendu (...) que 'Marine Le Pen est une femme vexée'", pousuit Marine Le Pen, faisant référence ici à des propos tenus, là encore sur CNews, par l'avocat Alain Jakubowicz à son égard.

"J’ai démontré dans ma carrière politique que j’étais assez peu susceptible de céder à la pression et plus solide que beaucoup d'autres responsables politiques, tous sexes confondus", a poursuivi Marine Le Pen.

"Jusqu'au dernier moment ils n'ont pas pris cela au sérieux"

Alors que le gouvernement de Michel Barnier est tombé par le vote de la motion de censure du Nouveau Front populaire grâce aux voix du Rassemblement national, Marine Le Pen assure que son parti n'a "jamais" fait de "coups en douce".

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"Je ne manœuvre pas, il n'y a pas de non dit (...) j’ai annoncé toute la semaine avant le vote 'attention, le risque existe, monsieur Barnier prend le chemin de la censure, il faut qu'il prenne cela au sérieux', et jusqu'au dernier moment ils n'ont pas pris cela au sérieux", a jugé la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale.

La cheffe des députés du RN a pourtant expliqué en février 2023, auprès du Parisien, avoir toutefois déjà subi du sexisme "dans la vie politique, mais jamais dans mon mouvement".

"Il est vrai que j'ai un caractère qui prête assez peu aux remarques sexistes", a-t-elle glissé à l'époque au journal.

Hugues Garnier Journaliste BFMTV