Campagne publicitaire dans les gares: Bardella dénonce des "appels à la censure" de la part de syndicats SNCF

Jordan Bardella à Garches le 30 juin 2024 - JULIEN DE ROSA / AFP
Jordan Bardella se défend. Le président du Rassemblement national a dénoncé ce samedi 19 octobre sur son compte X ce qu'il qualifie de "tentatives d'intimidation" et de "menaces" de la part de syndicats de la SNCF, qui ont dénoncé cette semaine la préparation d'une campagne publicitaire en faveur de son livre à paraître dans certaines gares SNCF.
"Les tentatives d’intimidation et les menaces des syndicats d’extrême gauche à l’endroit de la SNCF pour empêcher la publicité de mon livre sont inacceptables et préoccupantes", accuse Jordan Bardella.
"Cet appel à la censure constitue une atteinte grave à la liberté d’expression", affirme-t-il.
Une campagne de pub prévue dans les gares
Jeudi 17 octobre, les syndicats CGT et Sud Rail de la SNCF interpellent le président de l'entreprise de transports Jean-Pierre Farandou.
Ils dénoncent la campagne publicitaire en préparation pour le livre du président du parti d'extrême droite Ce que je cherche, dont la sortie est prévue le 9 novembre, aux éditions Fayard, appartenant à Hachette Livres, propriété de Vincent Bolloré.
Selon Libération et L'Humanité, 581 panneaux publicitaires ont été réservés dans 100 gares réparties à travers la France entre le 25 novembre et le 17 décembre.
La CGT Cheminot dénonce une "provocation"
"Jamais nous ne laisserons l’extrême droite faire campagne dans nos gares. La direction SNCF doit intervenir immédiatement", écrit Sud Rail dans un communiqué.
"Le FN/RN est un parti raciste, xénophobe, homophobe, sexiste, totalement contraire à nos valeurs qui au contraire prônent la tolérance, le vivre-ensemble", dénonce de son côté le secrétaire général de la fédération CGT Cheminot Thierry Nier, dans une publication Facebook.
"Je vous demande d'agir par tous les moyens en votre possession afin de faire arrêter cette provocation", ajoute-t-il, s'adressant au président de la SNCF.
Médiatransports, en charge des espaces publicitaires pour la SNCF et la RATP, a assuré à France info toujours "vérifier" si une campagne publicitaire est "conforme à la loi et aux obligations déontologiques et contractuelles" avant de la lancer, rappelant que les gares sont soumises comme tout lieu public à une "obligation de neutralité politique".