Forces de l'ordre attaquées à Poissy: pour Darmanin, "agresser un policier, c'est agresser la République"
"Notre travail c'est que les voyous ne gagnent pas." Le ministre de l'Intérieur a fermement condamné l'agression de policiers à Poissy samedi après-midi. Dans cette ville des Yvelines, un équipage des forces de l'ordre a été pris à partie par une trentaine d'individus alors qu'ils étaient appelés pour une intervention. Leurs agresseurs les ont notamment visés avec des tirs de mortiers d'artifice - sans faire de blessés - en criant: "Tuez-les! Tuez-les!".
En déplacement à Chambéry, en Savoie, ce lundi en fin de matinée, Gérald Darmanin a estimé que les propos tenus devaient être "évidemment condamnés".
Mettre fin à des "troubles très graves"
"Agresser un policier, c'est agresser la République", a-t-il lâché. "Partout sur le territoire, la police et la gendarmerie sont là pour mettre fin à un certain nombre de troubles très graves, notamment le trafic de stupéfiants. Notre travail c'est que les voyous ne gagnent pas", a tranché le ministre de l'Intérieur.
Déplorant les attaques dont peuvent être victimes les forces de l'ordre durant leurs intervention, Gérald Darmanin a insisté: "Notre travail, c'est de les protéger par la loi et par des forces supplémentaires".
A la suite de cette agression à Poissy, le syndicat indépendant des commissaires de police (SICP) a déploré sur BFMTV une atmosphère de défiance quotidienne "dans les quartiers difficiles et dans les grands ensembles".
"C'est devenu un jeu et un sport national dans ces quartiers: les individus tirent sur nos collèges, se filment comme un trophée puis diffusent ça sur les réseaux sociaux, pour montrer qu'ils sont plus forts", a dénoncé Matthieu Valet, secrétaire national adjoint du SICP.