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Politique

FN: les alliances viendront "de la base" selon Aliot

Louis Aliot, député RN des Pyrénées-Orientales.

Louis Aliot, député RN des Pyrénées-Orientales. - AFP

Louis Aliot, à la tête du conseil national du FN, est revenu ce lundi sur les "alliances" à venir du parti en pleine "refondation" après le congrès de Lille qui s'est tenu ce week-end.

Louis Aliot, membre du bureau exécutif du Front national, a affirmé ce lundi, au lendemain du congrès du parti, que les "alliances" viendraient de "la base", disant ne pas croire aux "états-majors", "enfermés dans des logiques d'appareil".

Des logiques d'appareils

Le FN est dans une "logique de refondation, ce n'est que le départ", "les principes sont là et les alliances sont à venir", a déclaré Louis Aliot sur Radio Classique, tout en soulignant qu'"il faut bien se dire une chose: elles sont faites dans beaucoup de cas à la base".

"Les électeurs républicains ont voté au deuxième tour pour nos candidats et ce, depuis déjà beaucoup d'élections. A la base c'est en train de se faire. Les états-majors, je n'y crois pas car ils sont enfermés dans des logiques d'appareils qui, pour l'instant, les empêchent de discuter avec qui que ce soit", a-t-il ajouté.

"On ne sait pas ce que pense Wauquiez"

Interrogé sur la stratégie du parti face à Laurent Wauquiez, il a fustigé "l'esprit de domination" que le président des Républicains "a sur les autres", et "la réalité du terrain: il a déjà gouverné".

Sur l'Europe par exemple, "on ne sait pas ce que pense Laurent Wauquiez", et "son parti vote toute la politique de Jean-Claude Juncker", le président de la Commission européenne, a-t-il dénoncé.

"Des brebis galeuses"

Interrogé sur la suspension du numéro 2 du Front national de la jeunesse (FNJ) Davy Rodriguez après la diffusion d'une vidéo dans laquelle ce dernier semble tenir des propos racistes - une version qu'il conteste et tient pour un montage -, Louis Aliot a estimé que Davy Rodriguez "n'est pas emblématique de tout ce qu'est le Front national".

Il ne représente "pas la majorité des cadres et des adhérents du FN (...) Nous ne faisons pas cas ni de la religion ni de la couleur de peau", a-t-il assuré, estimant que "malheureusement quelquefois il y a des brebis galeuses".

"S'il a dit ça il n'a rien à faire chez nous (...) mais s'il ne l'a pas dit, c'est autre chose que s'il l'a dit. Pour l'instant on en sait rien", a-t-il conclu.

M. F. avec AFP