FN: le Néerlandais Wilders fait faux bond à Marine Le Pen

Geert Wilders - MICHAL CIZEK / AFP
C'est une absence surprise, et qui tombe mal pour Marine Le Pen. Le président de la formation populiste néerlandaise Parti pour la liberté (PVV) Geert Wilders ne viendra pas au rassemblement du FN et de ses alliés européens à Nice, où il était annoncé jusqu'à ce jour.
Alliances
Le député anti-islam faisait partie des invités vedette de cet événement, tout comme le chef de la Ligue italienne Matteo Salvini, retenu dans son pays par des tractations gouvernementales à la suite de sa victoire aux législatives début mars. Geert Salvini transmettra néanmoins un message vidéo.
L'absence de ces deux invités de marque est un revers symbolique pour la présidente du FN Marine Le Pen, engagée dans une nouvelle stratégie d'alliances, et qui peine déjà à la concrétiser en France.
La réunion est organisée par le Mouvement Europe des nations et des libertés (MENL).
Geert Wilders "avait un impératif qui l'obligeait à rester aux Pays-Bas", a expliqué le grand artisan de ce rassemblement, l'eurodéputé FN Nicolas Bay.
Procès pour discrimination
Selon l'eurodéputé Gilles Lebreton, Geert Wilders aurait fait savoir que "le droit français ne respecte pas assez la liberté d'expression".
Le secrétaire général de l'ENL Philippe Claeys a rapporté de son côté que le député néerlandais "devait avoir bientôt un procès" aux Pays-Bas et qu'il "ne le savait pas au moment où il avait été invité".
Geert Wilders doit comparaître à nouveau devant la justice le 17 mai à son procès en appel pour discrimination, avait annoncé en novembre la cour d'appel de La Haye.
Le député est poursuivi pour des propos tenus lors d'une soirée après des élections municipales en mars 2014 à La Haye. Il avait demandé à ses militants s'ils voulaient "plus ou moins de Marocains dans (leur) ville et aux Pays-Bas". Face à une foule scandant "Moins! Moins! Moins!", il avait répondu dans un sourire: "nous allons nous en charger".
Europe nationaliste
Sont encore annoncés à Nice le secrétaire général du FPÖ autrichien, Harald Vilimsky, l'ancien dirigeant du Vlaams Belang belge, actuel président du MENL, Gerolf Annemans, ainsi que les dirigeants du KNP (Pologne), SPD (République tchèque), Volya (Bulgarie) et Nea Dexia (Grèce).
Marine Le Pen veut défendre à Nice une "autre Europe" des nations, actant un changement de doctrine du Front national à cet égard, dans l'espoir d'une victoire de ces partis nationaux-populistes aux élections sur le continent l'an prochain.