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Fillon reproche à la presse de "lui déverser de la boue dans la figure"

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Invité de Ruth Ekrief, sur BFMTV, ce jeudi, François Fillon est revenu sur son entretien annulé avec Jean-Jacques Bourdin. Irrité, le vainqueur de la primaire à droite a donné sa version des faits.

Voici la version de François Fillon. Le candidat LR à l'élection présidentielle est le seul à ne pas participer à "L'entretien d'embauche", de Jean-Jacques Bourdin, sur BFMTV et RMC. "Il a décliné l'invitation", avait déclaré le journaliste, qui a assuré que le vainqueur de la primaire à droite ne voulait "pas parler des affaires".

"C'est un véritable mensonge et c'est malhonnête de dire ça", a répondu François Fillon sur BFMTV, ce jeudi.

"J'ai proposé deux dates, je n'ai jamais dit que je ne voulais pas aller chez Bourdin. J'étais même en train d'en négocier une troisième [date, ndlr] et je me fais insulter en direct sur votre antenne", a lancé François Fillon. Le candidat LR à l'élection présidentielle a assuré n'avoir pas voulu "aller à ce rendez-vous dans des conditions comme celles-là", ajoutant ne pas être "aux ordres de monsieur Bourdin (...) J'ai été insulté en direct". Une version démentie par Jean-Jacques Bourdin sur son compte Twitter.

François Fillon avait d'ailleurs refusé de répondre à certaines questions des journalistes de la Dépêche du Midi, peu avant son meeting à Toulouse. Ce dernier n'a pas souhaité aborder ses ennuis judiciaires. Le quotidien régional a publié l'interview, en ajoutant, dans un encadré, les questions auxquelles le candidat LR avait refusé de répondre. 

"On veut m'éliminer de cette compétition"

Questionné sur sa relation tendue avec la presse, François Fillon a affirmé que cela faisait "deux mois que, tous les jours, on lui déversait de la boue dans la figure". Celui qui refuse depuis plusieurs jours d'évoquer ses ennuis judiciaires a également dénoncé une campagne calomnieuse.

"Il y a cette tension car beaucoup de Français ont compris qu'on voulait les priver de leur candidat et m'éliminer de cette compétition", a-t-il lâché en réaction à ses proches ou ses militants qui ont pu siffler la presse dans les meetings.

"Mes soutiens sont en colère car ils ont compris qu'il y avait une opération en cours pour m'éliminer de cette compétition électorale", a poursuivi celui qui déplore une "France malade".

Julie Breon