Marion Maréchal-Le Pen s'apprête à lancer son "académie"

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Marion Maréchal-Le Pen est de retour. Le 31 mai, la nièce de Marine Le Pen sera la tête d'affiche d'une soirée organisée par L'Incorrect, un magazine lancé par ses proches. Le thème de la soirée: "mai 68". Pour l'ancienne députée de 28 ans, cette soirée sera l'occasion de présenter sa nouvelle école devant un parterre de 700 personnes. Une "académie de sciences politiques" dont elle avait annoncé la création en février dernier, visant à détecter et former les dirigeants de demain.
"Son école sera anti-mai 68", prévient Arnaud Stéphan, proche de Marion Maréchal-Le Pen. "C'est une école qui par sa philosophie, va à rebours de mai 68. Il n'y aura pas de moyenne à 10 pour tout le monde ni de 20/20 à la fin d'année !". Objectif de l'académie:
"Revenir sur des fondamentaux pour essayer de donner des armes aux élites de l'avenir, ne plus être sur une grille de lecture de gauche mais sur une grille de lecture conservatrice, avec des valeurs."
Des frais d'inscriptions proches de 5000 euros
L'ex-députée présentera l’école au public lors d'une conférence de presse organisée au début du mois de juin, avaient prévenu des élus FN du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes. L'académie sera inaugurée à la fin du mois de juin et ouvrira en septembre, à Lyon, à deux pas de l'hôtel de région dans le quartier de la Confluence. Selon Lyon Mag, il s'agit d'un bâtiment de 400 m2.
Marion Maréchal-Le Pen s'apprête à lancer les inscriptions. Elle aurait trouvé des professeurs, dont les noms ne sont pas encore connus, et constitué un comité scientifique. Le futur établissement a reçu les autorisations nécessaires pour délivrer des diplômes, assurent les élus FN de la région. Les étudiants seront recrutés sur dossier. Pour financer le projet, les frais d'inscriptions pourraient approcher les 5000 euros annuels.
Marion Maréchal va-t-elle gommer le nom "Le Pen" ?
Retraitée de l'Assemblée, Marion Maréchal-Le Pen passe donc de la politique à la fondation d'une école. Pour une personnalité jeune, la nièce de Marine Le Pen jouit déjà d'une certaine notoriété et d'un profil atypique. "Elle peut incarner le rapprochement d'une partie de la droite et d'un FN qui se serait débarrassé définitivement des excès de Jean-Marie-Le Pen et des faiblesses de Marine Le Pen", estime Bernard Sananès, de l'institut Elabe.
C'est d'ailleurs ce rapprochement qu'elle appelait de ses voeux dans une longue interview à Valeurs actuelles en mai 2017: "Il existe aujourd'hui une zone blanche que je qualifierais de droite nationale conservatrice (...) Dans cette zone blanche, il y a une recomposition à opérer, qui s'apparenterait à l'union de certaines droites".