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Rassemblement national

Marion Maréchal-Le Pen: le repas avec Patrick Buisson qui fait parler

Marion Maréchal-Le Pen aux Etats-Unis le 22 février 2018.

Marion Maréchal-Le Pen aux Etats-Unis le 22 février 2018. - JIM WATSON / AFP

Le feuilleton Marion Maréchal-Le Pen se poursuit. Une rencontre avec l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy relance les interrogations sur son agenda politique.

Il aura suffi d'une sortie de Marion Maréchal-Le Pen dans un restaurant parisien pour relancer les spéculations sur son éventuel retour. Un repas qui s'est tenu le 21 mars dernier entre les murs de Drouant, établissement historique et triplement étoilé. Il ne s'agissait pas de n'importe quelle table, ni de n'importe quel repas, puisque l'ex-députée frontiste l'a partagé avec Patrick Buisson, comme le rapportent nos confrères de L'Express dans le numéro de l'hebdomadaire sorti ce mercredi.

Aucun élément n'a filtré de cette rencontre symbolique, mais dans les colonnes du magazine, l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy ne tarit pas d'éloges sur celle qui a officiellement pris ses distances avec la politique. L'expression "femme providentielle" est notamment lâchée:

"Elle est en train de revisiter le mythe du sauveur cher à la droite. Air du temps oblige, la femme providentielle a supplanté l'homme dans cet emploi. Même les plus conservateurs sont prêts à faire cette concession à la modernité", veut croire Patrick Buisson.

Servie par son retrait de la politique

La comparant à Laurent Wauquiez, le chef de file de LR, il estime qu'elle a plusieurs avantages sur lui. Elle "dispose de gros bataillons potentiels, tant dans la France des invisibles que dans la bourgeoisie de droite séduite par sa maturité politique précoce, mais une grande indécision pèse sur ses choix futurs", concède-t-il. D'après lui, son retrait momentané de la politique la sert.

"Elle a marqué les esprits en montrant son détachement à l'égard des mandats électifs, quand d'autres s'accrochent durant des lustres", avance Patrick Buisson.

Quand elle se réclamait "de la droite Buisson"

Les échanges ont commencé entre eux il y a déjà des mois. En février 2016, ils se retrouvaient déjà, dans le bureau de Patrick Buisson à la chaîne Histoire.

"Je n'ai pas besoin des conseils de Monsieur Buisson. Car, contrairement à Monsieur Sarkozy, je n'ai pas besoin d'être droitisée!", jurait Marion Maréchal-Le Pen à l'époque.

En mai 2017, au moment de son retrait de la politique, dans son "testament" à Valeurs Actuelles, le ton était radicalement différent. Elle disait appartenir à "la droite Buisson", une "droite nationale, identitaire, sociale". "Philippe de Villiers mène un combat culturel, Éric Zemmour un combat journalistique et Patrick Buisson un combat idéologique", soulignait-elle encore, expliquant les lire et "écouter ce qu'ils disent".

"Ce n'est pas un retour politique"

Avec ce repas, nouvelle pièce dans la machine à rumeurs, le nom de Marion Maréchal-Le Pen revient hanter son ancien parti, qu'elle se garde bien de citer.

Sur BFMTV ce mercredi matin, Marine Le Pen a expliqué que sa nièce ne "souhaitait pas du tout" se présenter comme tête de liste aux Européennes. "Ce n'est pas un retour politique annoncé", a déclaré en écho Louis Aliot, sur Europe 1. "Si demain elle me disait 'Je reviens en politique', ça ne me poserait aucun problème", précise le député frontiste. 

Quant à savoir si elle peut incarner la "femme providentielle" pour une partie de la droite et de l'extrême droite, "si il le croit, tant mieux", répond Louis Aliot au chantre de la droite dure. "Je ne connais pas Monsieur Buisson. Il a été un conseiller de Monsieur Sarkozy avec les résultats que l'on connaît, et je préfère avoir d'autres horizons et d'autres idées pour l'avenir", s'empresse-t-il d'ajouter. 

Charlie Vandekerkhove