Yannick Jadot (EELV): "Ce gouvernement s'est foutu de la tête de Nicolas Hulot"

Un bilan "écologique très mauvais, zéro" et un ministre "piégé par le gouvernement": au micro de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC, l'eurodéputé Europe Ecologie-Les Verts n'a pas mâché ses mots pour qualifier l'action du ministre de la Transition écologique.

Au micro de Jean-Jacques Bourdin sur RMC, l'eurodéputé Europe Ecologie-Les Verts Yannick Jadot a jugé sévèrement l'action du ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, en pleine crise du glyphosate.

S'il salue en Nicolas Hulot un homme "incontestablement intègre, un merveilleux éveilleur de conscience", il estime toutefois que celui-ci est "piégé", "enfermé dans ce gouvernement".

"Il se trompe aujourd'hui quand il pense que le courage, c'est la solidarité gouvernementale. Nicolas Hulot a servi de caution à un vernis environnemental", juge l'élu écologiste, égratignant au passage un "bilan écologique très mauvais, zéro" depuis le début du quinquennat.

Ecologie de l'affichage et écologie du courage

Prenant pour exemple l'épineux dossier du glyphosate, dont EELV a demandé l'interdiction des herbicides qui en contiennent devant la justice ce lundi, Yannick Jadot estime que Nicolas Hulot a été manipulé par l'exécutif. "Ce gouvernement s’est foutu de la tête de Nicolas Hulot. Ils lui ont dit d’aller négocier avec la FNSEA et on voit ces derniers jours que des responsables de la FNSEA font des pétitions pour empêcher la sortie du glyphosate".

A ce titre, Jadot distingue clairement ce qui relève de "l'écologie de l'affichage", pratiquée par le gouvernement, et de "l'écologie du courage", incarnée selon lui par son parti. 

"L'affichage c'est de faire un tweet disant 'le glyphosate on en sortira dans 3 ans'. Le courage c'est de l'inscrire dans la loi, c'est les écologistes qui l'ont eu au parlement européen quand on a gagné en votant la sortie du glyphosate. Emmanuel Macron n'a pas de courage."

Yannick Jadot conclut en laissant tout de même une chance à Nicolas Hulot de se rattraper si ce dernier obtenait "l'arrêt du projet Montagne d'Or", projet d'exploitation minière polémique en Guyane, ou "la fermeture de centrales nucléaires" avant la fin du quinquennat. 

C.R.