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Gouvernement Lecornu: Marine Tondelier "ne voit pas d'autre chemin que la censure"

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La secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, dit sur BFMTV ce dimanche 5 octobre "ne pas voir d'autre chemin que la censure" de Sébastien Lecornu.

La menace de la censure se renforce pour Sébastien Lecornu. Après le PS et les Insoumis, la patronne des Écologistes Marine Tondelier confirme la volonté de son groupe de censurer le nouveau Premier ministre dès la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu mardi.

"Je ne vois pas d'autre chemin que la censure", a-t-elle déclaré ce dimanche 5 octobre sur le plateau de BFMTV, après avoir une nouvelle fois été reçue vendredi à Matignon.

Elle a dit ne pas avoir vu dans les propositions du Premier ministre "un début de commencement d'argument pour convaincre, ne serait-ce qu'un député écologiste du groupe, de voter autre chose que la censure".

La conseillère régionale des Hauts-de-France indique que son groupe "a pris contact avec tous les groupes pour être l'auteur d'une motion de censure unitaire, fédérative". "Aucune voix ne doit manquer", a-t-elle exhorté.

Bruno Retailleau, "un motif de censure à lui tout seul"

La censure, "on ne le fait ni tambour battant, ni avec plaisir, ni avec cynisme. C'est juste triste", juge-t-elle. "Les macronistes nous font tourner en rond pendant maintenant plus d'un an, ils ne veulent pas rendre le pouvoir", déplore Marine Tondelier.

Face aux accusations d'inflexibilité de la gauche, la secrétaire nationale des Écologistes juge qu'un "compromis immense" est déjà fait en ayant Sébastien Lecornu sur "le siège de Premier ministre à Matignon". Et selon elle, certains ministres appelés à rester au gouvernement posent problème, à l'image du ministre démissionnaire de l'Intérieur Bruno Retailleau, qui est, selon l'élue, "un motif de censure à lui tout seul".

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"Je trouve que son parti les Républicains porte très mal son nom", ajoute-t-elle, évoquant "un problème de ligne politique" et de "valeurs républicaines".

Si elle ne la "souhaite pas", Marine Tondelier dit également ne pas "craindre" une dissolution. Ce serait toutefois une "fausse solution" à ses yeux et serait uniquement la conséquence du fait qu'Emmanuel Macron "ne veut pas nommer un Premier ministre de gauche ou écologiste". "C'est dingue. Ça montre à quel point il est dans l'obstruction", estime-t-elle.

Juliette Brossault