Et maintenant, le Front national se déchire sur l'immigration

Sophie Montel aux côtés de Florian Philippot et David Rachline. - FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
Le coup de tonnerre est venu d'un coin du ciel frontiste où on ne l'attendait pas forcément. Ce mardi, lors du bureau politique du Front national à Nanterre, pour faire le bilan d'une période électorale mi-figue m-raisin pour la formation politique, a députée européenne Sophie Montel, jadis fidèle de Jean-Marie Le Pen et désormais proche de Florian Philippot, a plaidé en faveur d'un arrondissement des propos du FN sur l'immigration.
Dans un article publié ce jeudi par L'Opinion, on retrouve les positions qu'elle a défendues lors de ce rendez-vous: "Notre discours peut être perçu comme anxiogène", a expliqué Sophie Montel. "Des gens sont encore effrayés par le FN en pensant qu’on va virer tous les étrangers si on arrive au pouvoir", a-t-elle développé. Une dernière citation émerge sur le site internet du quotidien: "Ceux qui ont des positionnements trop réactionnaires se plantent".
L'autre bataille entre les partisans de Philippot et les autres
Comme le note Le Lab, la trajectoire de Sophie Montel l'a amenée du patriarche du FN à Florian Philippot. Elle est d'ailleurs vice-présidente de l'association lancée par ce dernier, dans la foulée de la présidentielle: "Les Patriotes". Après celui sur la souveraineté et l'euro, les partisans de Florian Philippot se trouvent donc opposés à leurs autres collègues frontistes le long d'une seconde ligne de front.
Les cadres du Front national ne goûtant pas cette sortie de Sophie Montel n'ont pas tardé à réagir, comme l'a remarqué Le Figaro qui en cite un certain nombre. Au premier rang d'entre eux, Louis Aliot qui s'est manifesté sur Twitter.
Sophie Montel lâche du lest