EN DIRECT - "Aucune réponse à nos questions": Binet raconte son entretien avec Borne à Matignon

L'ESSENTIEL
- Après une rencontre avec les plus hauts-fonctionnaires du pays ce matin, la Première ministre a reçu les dirigeants de la CFE-CGC, de la CFTC et de la CGT. Elle a également rencontré le maire de Saint-Brevin, Yannick Morez, après sa démission.
- Jean-Baptiste Trogneux, petit-neveu par alliance d'Emmanuel Macron, a été agressé ce lundi soir à Amiens, après l'interview du président de la République. Huit personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue. Lire l'article
- "Inadmissible", "lâche", "inqualifiable": l'ensemble de la classe politique a condamné cette agression. Lire l'article
- Brigitte Macron a dénoncé "la lâcheté, la bêtise et la violence" des agresseurs de son petit-neveu. Regarder la vidéo
Agression d'un syndicaliste CGT à Vertbaudet: Sophie Binet dénonce "une affaire extrêmement grave"
Invitée sur BFMTV, la leader de la CGT s'est exprimée sur l'agression présumée d'un syndicaliste de la CGT sur le site de Vertbaudet dans le Nord, où des salariés sont en grève.
"C'est une affaire extrêmement grave", a déploré Sophie Binet.
Elle a d'ailleurs interpellé la Première ministre cet après-midi à Matignon, demandant de la "médiation" dans l'entreprise.
Sophie Binet affirme que le gouvernement "panique" face au texte d'abrogation de la réforme des retraites
Le leader de la CGT a appelé le gouvernement à "laisser les députés voter" la proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites le 8 juin prochain. Une proposition que la Première ministre a jugée "inconstitutionnelle" dans l'après-midi.
Sophie Binet a alors affirmé sur notre antenne que le gouvernement "paniquait" en essayant de "multiplier les manœuvres" pour empêcher le vote à l'Assemblée.
"Aucune réponse à nos questions": Sophie Binet raconte son entretien avec Élisabeth Borne à Matignon
À l'issue d'un entretien à Matignon avec la Première ministre Élisabeth Borne, la leader de la CGT s'est exprimée sur BFMTV.
Elle a estimé que la rencontre était "en décalage complet avec ce qu'il se passe dans le pays".
"Nous n'avons eu aucune réponse à nos questions", a commenté Sophie Binet.
Réforme des retraites: Borne estime que la proposition de loi pour l'abroger est "inconstitutionnelle"
La Première ministre, Élisabeth Borne, a estimé mercredi que la proposition de loi portée par le groupe parlementaire indépendant Liot visant à abroger la réforme des retraites est "inconstitutionnelle", à l'issue d'une rencontre avec les syndicats à Matignon.
"Il est assez irresponsable de la part d'un groupe parlementaire de laisser croire qu'on peut présenter une proposition de loi qui supprime 18 milliards (d'euros) de ressources et que cette proposition de loi pourrait prospérer", a ajouté la cheffe du gouvernement, évoquant "une sorte de miroir aux alouettes".
Binet ne voit "pas l'utilité" d'une réunion multilatérale avec Macron sans annonces sur les retraites ou les salaires
Il n'y a "pas d'utilité" à une réunion multilatérale entre Emmanuel Macron et les organisations syndicales sans annonces sur les retraites ou les salaires, a déclaré la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet mercredi.
A l'issue d'un entretien à Matignon avec la Première ministre Elisabeth Borne, la leader de la CGT a déclaré avoir refusé une "proposition" pour avoir une multilatérale avec le président de la République ou avec la Première ministre sur le calendrier social, n'y voyant "pas l'utilité s'il n'y avait pas d'annonces concrètes sur la question du retrait de la réforme des retraites ou de la hausse des salaires".
Cyril Chabanier (CFTC) réclame de "l'apaisement" et de "la confiance" au gouvernement
A l'issue de son rendez-vous avec Elisabeth Borne, Cyril Chabanier a estimé qu'il fallait "retrouver de la confiance, de l'apaisement, un calendrier concerté et de l'écoute". "Il n'est plus possible d'avoir des lois qui sont écrites avant même que les concertations n'aient démarré", a déclaré le président de la CFTC.
"Nous jugerons sur les actes. Si on voit que ça avance, on continue à venir, sinon nous arrêterons ces concertations et ces réunions", a-t-il ajouté.
Le leader syndical a également demandé "une véritable politique des salaires", avec "la revalorisation des points d'indice des fonctionnaires à hauteur du Smic". En revanche, "sur les retraites, la porte est fermée", a-t-il dit.
François Hommeril (CFE-CGC) à sa sortie de Matignon: "Nous n'avons plus confiance"
Après sa rencontre avec Elisabeth Borne ce mercredi, le président de la CFE-CGC, François Hommeril, a dit avoir "rappelé à la Première ministre le fait que nous n'avions pas baissé les armes sur la réforme des retraites". "Dans son esprit, la page est tournée, elle ne l'est pas pour nous", a-t-il ajouté.
Qualifiant ce rendez-vous de "reprise de contact", le leader syndical n'a pas caché son ressentiment à l'égard du gouvernement: "Nous n'avons plus confiance, nous avons été trahis dans cette crise des retraites". "Ce rendez-vous, c'est un engagement de notre part. Nous attendons de la Première ministre qu'elle aussi nous donne des garanties", a-t-il dit.
François Hommeril a également estimé que c'était "une erreur du président de la République de maintenir" le projet de loi sur les retraites, "mais maintenant on prend nos responsabilités de négocier et de discuter".
Et de conclure: "On attend du gouvernement un réequilibrage des relations avec les partenaires sociaux. (...) On fait l'effort de faire remonter les sujets, il faut fait l'effort de nous entendre".
Selon Aurore Bergé, le texte visant à abroger la réforme des retraites "ne respecte pas la Constitution"
Invité de France Info, Aurore Bergé revient sur le texte du groupe Liot, co-signé par les député de gauche, consistant à abroger le report de l'âge légal de départ à la retraite. Cette proposition de loi, présentée le 8 juin prochain est "un problème", selon la cheffe de file des députés macronistes "parce qu'elle ne respecte pas la Constitution".
Si le texte a été jugé recevable par le bureau de l'Assemblée, la député des Yvelines cite l'article 40 de la Constitution, selon lequel les parlementaires ne peuvent pas créer de dépenses non-financées.
Agression du petit-neveu de Brigitte Macron: Aurore Bergé dénonce une "lâcheté absolue"
Après l'agression du petit-neveu de Brigitte Macron, Aurore Bergé fustige sur France Info "la lâcheté absolue" de ses agresseurs. Lesquels sont intervenus ce lundi soir en marge d'une manifestation contre la réforme des retraites.
"La violence n'est pas une réponse à une opposition à un projet", poursuit la cheffe de file des députés macronistes, ajoutant:
"Toucher à nos familles devrait être une ligne rouge absolument infranchissable"
Abrogation de la réforme des retraites: Courson veut donner un "coup d'arrêt à la dérive autoritaire"
Les députés Liot présenteront un texte pour abroger le report de l'âge légal de départ à la retraite le 8 juin prochain. Membre du groupe, Charles de Courson explique qu'il s'agit "de donner un coup d'arrêt à la dérive autoritaire" du camp présidentiel.
Sur la réforme des retraites, "tout a été fait pour empêcher l'Assemblée nationale de se prononcer", déplore-t-il. "Quelle que soit l'issue du vote du 8 juin, le but est de rappeler que les seuls représentants du peuple sont les députés", poursuit-il, alors que le Sénat a voté favorablement la réforme.
Charles de Courson juge qu'Emmanuel Macron "a un vrai problème dans sa conception de l'exercice du pouvoir"
"Je pense que le président a un vrai problème dans sa conception de l'exercice du pouvoir", avance le député centriste Charles de Courson sur Europe 1. "Il croit qu'il suffit d'être à la tête de l'État pour décider".
Le député de la Marne juge également que le chef de l'État a "du mal à comprendre pourquoi il ne suscite non pas de l'hostilité, mais de la haine, dans une large partie du pays". Pour lui, les opposants du chef de l'État reprochent notamment à ce dernier son "mépris"
Darmanin: Jean-Baptiste Trogneux "sans doute" agressé pour ses liens avec la famille Macron
C'est "sans doute" pour ses liens avec la famille Macron que le petit-neveu de Brigitte Macron, Jean-Baptiste Trogneux, a été victime d'agression a déclaré Gérald Darmanin sur France Inter mercredi.
Trois hommes majeurs vont passer en comparution immédiate, une jeune femme de 16 ans devant le juge pour enfants et quatre autres personnes ont été relâchées sans poursuite judiciaire, selon une source policière à BFMTV.
"On peut s’arrêter quelques instants pour dire que les extrêmes n’ont pas contribué au calme général", a déclaré Darmanin, visant La France Insoumise en particulier, alors que le débat autour de la protection des élus, ravivé par la récente démission du maire de Saint-Brévin, est au cœur de l'actualité.
Plus d'informations ici.
Sophie Binet (CGT): "Je ne vais pas discuter avec la Première ministre, je vais négocier"
Sur France Inter, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, prévient qu'elle n'ira pas voir la Première ministre pour "discuter", mais pour "négocier".
"Discuter avec la Première ministre, ça ne m'intéresse pas, pour ça j'ai des ami(e)s et des collègues".
La patronne de la CGT a dressé une liste des sujets qu'elle souhaite aborder avec Elisabeth Borne: grève à VertBaudet, retraites, indexation des salaires sur les prix, conditionnalité des aides publiques et renforcement du pouvoir des représentants du personnel.
"C'est fini de négocier les virgules sur la base d'un texte. Les négociations, c'est sur la base des propositions des syndicats", tonne Sophie Binet.
Réforme des retraites: François Ruffin juge que "cette loi sera défaite"
"Dans la durée" la réforme des retraites "sera défaite", estime François Ruffin sur France 2, même si la loi a été promulguée voilà plusieurs semaines par Emmanuel Macron. Pour le député insoumis, le match n'est pas fini.
"Il doit y avoir le 6 juin une manifestation dans la rue", argue-t-il, évoquant également la proposition de loi du groupe Liot consistant à abroger le report de l'âge légal. Elle sera présentée le 8 juin prochain, mais les députés macronistes cherchent à empêcher son examen en se rangeant derrière l'article 40 de la Constitution, selon lequel un texte ne peut créer de dépense non financée.
"Il est évident que la prochaine majorité qui sera à Matignon et à l'Elysée viendra défaire cette réforme des retraites", a ajouté François Ruffin.
Pour François Ruffin, "Emmanuel Macron a une responsabilité dans les faits de violence"
Invité de France 2, François Ruffin estime qu'"Emmanuel Macron a une responsabilité dans les faits de violence" actuels, car il "n'apporte qu'une réponse policière à la crise sociale, politique et démocratique du pays".
"Aujourd'hui, il faut apporter un nouvel outil démocratique à la France pour qu'il y ait une issue à cela", poursuit le député insoumis. Avant d'évoquer le référendum d'intiative citoyenne, une mesure déjà réclamée par les gilets jaunes.
Ruffin: "La violence qui se passe sur les uns et les autres doit être condamnée de la même manière"
"Je condamne sans ambiguïté ces violences mais je veux que ça se fasse sans hémiplégie, sans avoir une moitié dûe", déclare François Ruffin sur France 2.
"Hier, le délégué CGT de Vertbaudet a été agressé devant chez lui, molesté, gazé par des gens qui se sont prétendus de la police. J'en ai pas entendu parler dans les médias", avance le député insoumis de la Somme. Et d'ajouter:
"La violence qui se passe sur les uns et les autres doit être condamnée de la même manière"
Agression du petit-neveu de Brigitte Macron: François Ruffin dénonce des "faits graves et inadmissibles"
"Ce sont évidemment des faits graves et inadmissibles", réagit François Ruffin ce mercredi sur France 2 après l'agression à Amiens de Jean-Baptiste Trogneux, petit-neuveu de Brigitte Macron, ce lundi soir.
"On ne défend pas la démocratie en s'en prenant à un chocolatier", estime le député insoumis de la Somme. "On ne répond pas à la violence politique, sociale, du président de la République par de la violence physique", ajoute-t-il, alors que cette agression s'est déroulée en marge d'une manifestation contre la réforme des retraites.
Sophie Binet estime que l'agression du petit neveu d'Emmanuel Macron est "inacceptable"
Sur l'agression du petit neveu d'Emmanuel Macron, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a vivement réagi.
"Ce sont des violences compètement inacceptables", a-t-elle déclaré sur France Inter.
La secrétaire générale de la CGT estime toutefois que la réforme des retraites a déclenché "une colère dans le pays".
"On ne peut pas passer en force. Il faut revenir sur des négociations".
Sophie Binet (CGT): "On est pour la semaine de 4 jours avec réduction du temps de travail"
"On est pour la semaine de 4 jours avec la réduction du temps de travail à 32 heures", a déclaré sur France Inter Sophie Binet (CGT).
Sophie Binet (CGT): "Il faut rétablir les CHSCT"
Sur France Inter, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, réclame le rétablissement des CHSCT (comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail).
"Beaucoup de travailleurs meurent au travail".
Retraites: pour Laurent Berger, empêcher l'examen du texte d'abrogation "serait inacceptable"
Empêcher l'examen de la proposition de loi visant à abroger le recul de l'âge légal de la retraite, comme le prévoit la majorité, "serait inacceptable", a affirmé ce mardi soir le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger.
Cadres dirigeants de l'État, syndicats, Yannick Morez... Agenda chargé pour Élisabeth Borne ce mercredi
Grosse journée en perspective pour Élisabeth Borne. La Première ministre réunit les cadres dirigeants de l'État ce mercredi matin, avant de poursuivre ses rencontres bilatérales avec les syndicats. Après les responsables de la CGT et de FO ce lundi, ceux de la CFE-CGC, de la CFTC et de la CGT sont attendus aujourd'hui à Matignon.
Élisabeth Borne recevra ensuite en fin de journée le maire de Saint-Brevin, Yannick Morez, qui a démissionné le 10 mai, après des mois de tensions dans sa commune autour d'un projet de transfert d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile (Cada).
"Inadmissible", "lâche"... La classe politique condamne l'agression du petit-neveu de Brigitte Macron
La réponse politique est unanime. Peu après l'annonce de l'agression du petit-neveu de Brigitte Macron lundi soir à Amiens, de nombreuses personnalités politiques, de tous bords, ont condamné les agissements présumés d'une dizaine de personnes en réaction à l'interview télévisée d'Emmanuel Macron.
Amiens: un petit-neveu de Brigitte Macron agressé après l'interview du président de la République
Des coups de poing et de pied. Jean-Baptiste Trogneux, responsable d'une chocolaterie à Amiens et petit-neveu de Brigitte Macron - et donc par alliance d'Emmanuel Macron - a été victime, lundi soir, d'une agression après l'interview du président de la République.
Son père, neveu de Brigitte Macron, a indiqué à nos confrères qu'"une dizaine de personnes" avaient pris la direction de la boutique familiale située au centre-ville d'Amiens "après la prise de parole du président à la télévision".
"Ils faisaient partie d'un groupe de manifestants qui se rassemblent régulièrement devant l'hôtel de ville", a encore indiqué Jean-Alexandre Trogneux.
Huit personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue.
Bonjour toutes et à tous!
Bienvenue dans ce live consacré à l'actualité politique de ce mercredi 17 mai 2023.