Ventes d'armes à l'Arabie saoudite: La France prendra des sanctions si les faits sont "établis"
La France prend son temps. Comme l'a annoncé mardi Florence Parly, ministre des Armées, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a assuré ce mercredi que, si des sanctions doivent être prises à l'encontre de l'Arabie saoudite, elles ne le seront qu'après enquête.
Interrogé sur les ventes d'armes par la France au régime saoudien, après le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, Benjamin Griveaux a indiqué que "quand les faits seront établis, ce n'est pas encore le cas à ce stade (...) nous retiendrons nos décisions". En précisant que ces faits devaient être "corroborés par nos services de renseignements".
Macron botte en touche
Comme sa collègue des Armées, le porte-parole renvoie donc à la fin de l'enquête pour prendre position. "Mais une fois que la lumière sera faite, dans l'hypothèse où la responsabilité de l'Arabie saoudite soit avérée, nous en tirerons les conséquences", a-t-il précisé. Ajoutant que ça ne serait potentiellement pas que le cas sur les armes et que des sanctions pouvaient être prises dans d'autres secteurs.
"Vis-à-vis des exportations d'armement, eh bien nous attendrons les résultats de l'enquête. Nous avons besoin des faits, nous avons besoin qu'ils soient établis, et lorsque ces faits seront établis, croyez bien que nous tirerons nous-mêmes des conclusions", avait indiqué la ministre des Armées.
La veille, en déplacement au salon Euronaval, Emmanuel Macron avait préféré botter en touche. Le chef de l'Etat avait refusé de répondre aux questions des journalistes, estimant que ce n'était pas l'objet de son déplacement.