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Réquisitions contre Boualem Sansal: Emmanuel Macron dit souhaiter une "issue rapide" pour l'écrivain

Emmanuel Macron ce jeudi 20 mars 2025 à Bruxelles, en Belgique.

Emmanuel Macron ce jeudi 20 mars 2025 à Bruxelles, en Belgique. - Ludovic MARIN / AFP

Le président de la République a déclaré ce jeudi 20 mars qu'il faisait "confiance dans le président Tebboune et sa clairvoyance" afin que l'écrivain Boualem Sansal puisse être "soigné et libéré".

Dix ans de prison ont été requis par un tribunal algérien ce jeudi 20 mars contre l'écrivain Boualem Sansal, accusé d'atteinte à l'intégralité territoriale du pays, Emmanuel Macron a réagi en disant souhaiter "que l'on puisse trouver une issue rapide à cette situation".

"Évidemment ce qui s'est passé est très grave", a déploré le chef de l'État face aux journalistes à l'issue de la réunion du Conseil européen qui se tenait à Bruxelles. "Notre souhait c'est que Boualem Sansal puisse être soigné, libérer et aller là où il veut aller. Et donc s'il souhaite quitter l'Algérie, la quitter."

"On attend le jugement qui j'espère interviendra rapidement, mais j'ai confiance dans le président Tebboune et sa clairvoyance pour savoir que tout ça n'est pas sérieux et qu'on a affaire à un grand écrivain, qui plus est malade", a ajouté le président de la République, qui a expliqué avoir échangé "plusieurs messages" avec son homologue.

"C'est très important aussi pour l'Algérie."

"Notre souhait, c'est que Boualem Sansal puisse être soigné, libéré et allé là où il veut aller", a-t-il poursuivi. "Je souhaite que l'on puisse trouver une issue rapide à cette situation qui est une situation humaine, humanitaire et de dignité pour tout le monde. C'est très important aussi pour l'Algérie."

Le cas de Boualem Sansal a envenimé des tensions déjà fortes entre Alger et Paris.Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a notamment multiplié les déclarations virulentes contre l'Algérie également sur le front migratoire, menaçant d'abroger des accords bilatéraux dans le cadre d'une "riposte graduée".

Interrogé sur cette "riposte graduée", Emmanuel Macron n'a pas voulu se prononcer. "Je ne mélangerai pas" le "destin de ce grand écrivain, de cet homme et de ce citoyen aussi français" avec "le reste du sujet sur lequel j'aurai l'occasion de m'exprimer en temps voulu", a indiqué le président de la République.

Vincent Gautier