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Élysée

Refonte des vacances et des horaires scolaires: ce qu'Emmanuel Macron en a dit par le passé

Emmanuel Macron à Londres (Royaume-Uni) le 2 mars 2025. (Photo d'archive)

Emmanuel Macron à Londres (Royaume-Uni) le 2 mars 2025. (Photo d'archive) - JUSTIN TALLIS / POOL / AFP

Une convention citoyenne sur les "temps de l'enfant" sera lancée à partir du mois prochain. Mais cela fait déjà plusieurs années que ce sujet trotte dans la tête d'Emmanuel Macron.

C'est donc par le chemin d'une convention citoyenne rassemblant des Français tirés au sort que le président de la République a choisi de passer pour revoir les "temps de l'enfant", c'est-à-dire les vacances et les horaires scolaires. "Il me paraît nécessaire que l'on travaille à faire en sorte que l'organisation des journées de nos élèves soit plus favorable à leur développement et aux apprentissages, qu'un équilibre soit trouvé aussi pour faciliter la vie des familles", a expliqué le président de la République au Parisien ce vendredi 2 mai.

Cette convention citoyenne, qui abordera la question du nombre de semaines de vacances, sera lancée au mois de juin. Cela fait toutefois déjà plusieurs années que ces sujets reviennent dans la bouche d'Emmanuel Macron. Sans que les paroles ne donnent lieu à de réels actes dans la foulée.

Éviter "qu'on bourre les semaines de nos enfants"

En juin 2023, lors d'un déplacement dans une école de Marseille, le chef de l'État affirmait qu'il fallait "rouvrir un débat, qui est celui du temps scolaire dans l'année" et raccourcir la durée des vacances estivales. "Quand on a des vacances de trois mois, l'inégalité revient" et "on détruit en quelque sorte de l'apprentissage collectif", lançait le président en évoquant une "grande hypocrisie française".

Pour Emmanuel Macron, il s'agissait alors de "repenser avec les enseignants ce temps durant l'année "avec un objectif en tête: éviter "qu'on bourre les semaines de nos enfants" et qu'ils "arrivent crevés tous les soirs".

Deux mois plus tard, dans un entretien au Point, le chef de l'État en rajoutait une couche, jugeant déjà qu'il y avait "trop de vacances" scolaires. Il plaidait ainsi pour que la rentrée scolaire ait lieu "dès le 20 août" pour les élèves en difficultés.

"Les élèves qu’on aura évalués, et qui en ont besoin, il faut qu’on puisse les faire rentrer dès le 20 août pour leur permettre de faire du rattrapage, et nous devons reconquérir le mois de juin pour les élèves qui ne passent pas d’épreuves en fin d’année", expliquait-il à l'hebdomadaire.

"Il faut que ce soit un peu discuté"

Depuis le début de l'année, la durée des vacances et les horaires scolaires ont de nouveau été remis sur le dessus de la pile des dossiers. D'abord par la ministre de l'Éducation Élisabeth Borne, qui a relancé l'idée d'une réduction des congés estivaux dans une interview au Parisien.

Le président de la République lui emboîtait le pas quelques semaines plus tard, lors d'un déplacement en Alsace. Répondant à un écolier l'interpellant sur la question, Emmanuel Macron affirmait vouloir "rouvrir (...) la question du temps scolaire".

"Il y a beaucoup de pays qui ne partent en vacances qu'à partir du 14 juillet. On a des vacances qui sont très, très longues l'été", soulignait-il. "Le temps des enfants, c'est quelque chose qu'on va ouvrir, mais il faut que ce soit un peu discuté". Ce sera donc chose faite à partir du mois prochain. Reste à savoir si les recommandations finales de la convention citoyenne iront dans le sens voulu par Emmanuel Macron.

Vincent Gautier