Notre-Dame-des-Landes: Macron promet que toute "occupation illégale" sera "levée"

Emmanuel Macron à Saint-Genes-Champanelle (Auvergne) lors de la présentation de ses voeux aux agriculteurs, le 25 janvier 2018. - Thierry Zoccolan / POOL / AFP
C’est la première fois qu’il s’exprimait publiquement depuis l’abandon du projet. Au micro de France inter ce vendredi, Emmanuel Macron a salué la "bonne décision" du Premier ministre Édouard Philippe de renoncer à la construction d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Un choix qui respecte son engagement de campagne de "rétablir l’ordre républicain", a indiqué le Président.
S’agissant de l’évacuation du site prévue au début du printemps, le chef de l’État a pris soin de distinguer deux catégories d’habitants présents sur la zone:
"Il y a des gens qui sont sur le terrain. C’est leur terrain. Ils veulent développer une agriculture sur un modèle bio ou de circuit court. Ils en ont tout à fait le droit. C’est leur terrain. Mais les gens pour qui ça n’est pas leur terrain, on ne peut pas accepter qu’il y ait une occupation illégale. Partout où il y a une occupation illégale du domaine public, elle sera levée", a prévenu le locataire de l’Élysée lors de son déplacement en Auvergne où il a présenté ses vœux aux agriculteurs.
"Quand ces situations deviennent tendues, elles s'hystérisent"
Et Emmanuel Macron de justifier la position prise par le gouvernement en expliquant que "Notre-Dame-des-Landes a été pensé au moment où il y a le Concorde, où on voulait envoyer un supersonique de l’autre côté de l’océan".
"Ce n’est plus la mobilité qu’on veut pour cette région", a-t-il martelé.
Selon lui, la consultation de juin 2016 "n’a pas été éclairée par un choix alternatif", les votants étant "restés pour ou contre". "Quand ces situations deviennent tendues, elles s’hystérisent", a ajouté le chef de l’État, estimant que le problème "qu’on a eu avec Notre-Dame-des-Landes, c’est qu’il s’était installé depuis des années et des années avec quasiment un armement".
La même méthode sera employée à Bure
Car si la décision d’abandonner le projet a été actée, l’épreuve de l’évacuation qui attend le gouvernement s’annonce encore plus délicate. Emmanuel Macron souhaite néanmoins clore rapidement ce dossier avec la plus grande fermeté, lui qui a indiqué à ses ministres qu’il ne voulait "plus voir ce genre de ZAD en France".
Plus tard, Emmanuel Macron a assuré que la même méthode de la concertation ayant prévalu dans ce dossier sera suivie avant de prendre une décision, dans les prochaines semaines, à propos de la centrale nucléaire de Fessenheim et du site d'enfouissement des déchets à Bure.