"Mouvement" et "offensive": les mots de François Hollande

François Hollande lors de sa seconde grande conférence de presse - -
François Hollande voulait parler aux Français de leurs problèmes concrets. Mais c’est en évoquant le Mali, la Grèce et Chypre que le président de la République a entamé, jeudi après-midi, la seconde grande conférence de presse de son quinquennat. Au cœur de l’après-midi, pendant deux heures, le chef de l’Etat, au plus bas dans les sondages, a ensuite balayé les thèmes qui marqueront, selon lui, sa seconde année à l'Elysée: politique étrangère, ambitions européennes, réforme de l'éducation et réformes économiques. Un an II qu'il souhaite placer sous le signe de "l'offensive". Au-delà de ses annonces, quels sont les mots que le président à République a choisis. Références, rhétorique: voici son discours décortiqué.
# Un vilain mot: "le doute"
Avant d'aborder les objectifs de son an II, François Hollande a commencé son discours en fustigeant "le doute", qui insidieusement a empoisonné son début de quinquennat. Selon lui, "taraudés", les Français craignent la situation économique "au point de douter d’eux-mêmes et surtout de leurs dirigeants". "Ce qui est un danger pour la démocratie", a estimé le président de la République. "La désaffection des peuples ne peut que compromettre l'avenir", juge-t-il, pessimiste.
# Le mot magique: "le mouvement"
Mais contre le "doute" des Français, François Hollande a une antidote: le mouvement. Paraphrasant "ce sculpteur connu pour ses mobiles", alias Jean Tinguely, François Hollande a jugé que "l'unique chose stable, c'est le mouvement, partout et toujours". Ce mouvement, il est aujourd'hui incarné par "les processus en cours", "les efforts entrepris" par le gouvernement Ayrault, a insisté le chef de l'Etat.
# Le mot "clé": "l'offensive"
Et être en "mouvement", cela veut dire passer "à l'offensive". Ainsi, douze mois après son arrivée à l'Elysée, François Hollande a assuré que "l'an I (de son mandat) a été entièrement consacré à la défense de notre souveraineté, la remise en ordre de notre économie, la sauvegarde de notre modèle social et la réparation des injustices. Mais, l'an II, ce doit être l'offensive", a-t-il dit. "L'offensive, c'est d'abord de lancer une initiative européenne" et donner un grand coup de fouet "aux investissements".
# Namedropping: team-Jean-Marc-Ayrault
Dans cette lutte, François Hollande ne se présente pas seul. À la différence de ses récentes interventions, le chef de l’Etat a plusieurs fois cité, jeudi, le nom de Jean-Marc Ayrault. "Je veux redonner toute ma confiance à Jean-Marc Ayrault, un Premier ministre courageux, dans une période difficile", a ainsi loué François Hollande. "Un Premier ministre loyal (…), un Premier ministre désintéressé". Par conséquent, si un remaniement, "est possible, mais pas aujourd'hui et pas maintenant", pas de doute, Jean-Marc Ayrault sera bien comptable du succès - ou de l'écherc - des actions de l'an II.
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