Hollande et Poutine louvoient sur les Droits de l'Homme

François Hollande et Vladimir Poutine à Moscou le 28 février 2013 - -
2012 a été une année "très dure" pour les Droits de l'Homme en Russie selon l'ONG Human Right Watch. Insuffisant pour susciter une critique officielle de François Hollande lors de sa visite officielle en Russie.
"La dimension des Droits de l'homme est partout dans la poliqtique étrangère de la France", a commenté le président de la République au cours d'une conférence de presse tenue en commun avec Vladimir Poutine. François Hollande lors de ses visites dans les pays dits "critiquables" s'est toujours montré réservé à commenter publiquement les agissements de ses hôtes.
"Le rôle de la France est de pousser au progrès", a-t-il poursuivi avant d'expliquer que son rôle n'est pas d'évaluer mais de constater. "Et quand je constate un manquement, je le signale", a dit le chef de l'Etat.
Le président russe a lui expliqué que "le sujet n'est pas tabou" dans son pays mais qu'il ne croit pas que la Russie en 2012 ait été "particulièrement originale. [...] Dans tous les pays en campagne électorale les revendications, les affrontements et les critiques sur d'éventuels abus se font plus vives sur le sujet".
Syrie: France et Russie partagent "les mêmes objectifs"
François Hollande et Vladimir Poutine ont aussi, au cours de leur long entretien, puis au cours de la conférence de presse, abordé la question syrienne. "Nous avons les mêmes objectifs bien que nous ayons des divergences à propos des moyens pour y parvenir", a expliqué le président de la République.
"Il faut éviter la dislocation du pays car ce serait profitable au terroristes, a-t-il continué, mais la France considère que ça ne peut pas passer avec Bachar al-Assad et le temps entraîne la radicalisation".
Le président russe, qui livre au régime de Damas et bloque avec la Chine les résolutions du Conseil de sécurité, est lui resté fidèle à la ligne de conduite de son pays. "La Russie soutient les gouvernements légitimes et c'est pour cela, par exemple, que nous soutenons l'action française au Mali, a expliqué le résident du Kremlin. Mais pour la Syrie les discussions avec la France ont été intenses et ont parfois tourné au débat."
Et Vladimir Poutine d'ironiser: "Il nous faudrait une bonne bouteille de vin ou de vodka pour y voir plus clair". "Une bonne bouteille de porto", lui a étrangement rétorqué François Hollande.
Selon l'Onu, le bilan humain du conflit en Syrie approche des 70.000 morts.
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