Régionales: les préfets chargés de superviser la distribution de la propagande électorale

Un électeur en train de choisir des bulletins de vote à Cucq dans le nord de la France ce dimanche. - Ludovic MARIN
Les préfets devront superviser à partir de lundi la mise sous pli et la distribution de la propagande électorale, après les "dysfonctionnements majeurs" constatés pour le premier tour des élections, "plus particulièrement de la part du nouveau prestataire Adrexo qui dessert une partie du territoire national".
Le secrétaire général du ministère de l'Intérieur, Benoît Albertini, a adressé dimanche un courrier en ce sens aux préfets, avec des consignes extrêmement précises.
Assurer "une supervision effective" de la mise sous pli
"Si des dispositions ont été prises après chaque signalement pour apporter les réponses utiles, il est absolument nécessaire de s'assurer, en vue du 2ème tour des scrutins, des garanties qui pourront être apportées pour tirer les leçons des difficultés constatées", écrit le secrétaire général. "Il est également fondamental que les élus des territoires, qu'ils soient candidats ou non, disposent des informations utiles à ce titre".
Pour assurer "une supervision effective et systématique de la mise sous pli", les préfets devront "détacher un agent de la préfecture sur les lieux où sont organisées ces opérations pour en vérifier la qualité".
Ils devront aussi "mettre en place une cellule opérationnelle de suivi de la distribution de la propagande électorale sur tout le ressort départemental (le cas échéant au niveau des sous-préfectures pour un suivi fin)".
Des problèmes d'acheminement des professions de foi
Il leur est également demandé de "donner suite directement et dans les délais les plus brefs aux signalements (...) pour que les correctifs nécessaires soient définis et mis en oeuvre au maximum sous 24 heures et en tout état de cause à la plus prochaine tournée de distribution".
Enfin, les préfets devront "mettre à disposition des élus un numéro de téléphone et une boîte fonctionnelle dédiée qui sera relevée en permanence pour traiter ces signalements" et un "point national sera réalisé deux fois par jour par le ministère de l'intérieur pour traiter dans les plus brefs délais les incidents signalés".
Cette semaine, plusieurs candidats et partis dont LFI se sont plaint de problèmes dans l'acheminement des professions de foi chez les électeurs, et mis en cause le nouveau prestataire Adrexo, choisi au terme d'un appel d'offres par le ministère de l'Intérieur.