Soupçons de fraude lors de la primaire LR: le parti annonce saisir la justice

Le parti Les Républicains (PHOTO D'ILLUSTRATION). - PHILIPPE HUGUEN / AFP
"Une tentative de déstabilisation", "des allégations infondées" et une "pseudo enquête qui vise à délégitimer la candidate des Républicains". Le parti des Républicains a réagi dans un communiqué à l'enquête publiée ce mercredi par Libération révélant des "manoeuvres frauduleuses" visant à gonfler le corps électoral du parti pendant son Congrès.
Le parti LR a estimé que le journal "opère une confusion douteuse entre un supposé 'fichier adhérents' et la liste électorale du scrutin".
"S'agissant des adhérents annoncés comme 'décédés' par Libération, aucun d'entre eux n'a pu prendre part au vote, soit parce qu'ils étaient effectivement décédés, soit parce que leur numéro de portable n'était pas renseigné", est-il expliqué.
Un congrès "en tous points exemplaire"
Concernant le chien Douglas qui a pu voter selon le quotidien, LR s'en est défendu: "Plusieurs adhérents Les Républicains portent ce prénom. Celui cité par Libération résidant en PACA n'a pas pu prendre part au vote puisqu'il ne remplissait pas les critères demandés".
Selon LR, le congrès a été "en tous points exemplaire, tant par son organisation que par sa mobilisation, en témoigne l'absence de recours des autres candidats".
Saisie du procureur
Le parti a alors dénoncé une "tentative de déstabilisation" et une "pseudo enquête" menée par Libération, basée "sur des approximations, des sous-entendus et des allégations infondées".
Elle "vise clairement à délégitimer la candidate des Républicains à l’élection présidentielle" a estimé le parti.
C'est pourquoi Christian Jacob a demandé "à son avocat de saisir le procureur de la République de Paris contre le journal Libération et les auteurs de cet article", a-t-il enfin été annoncé dans le communiqué.
"Aucun vote de personne décédée"
Le sénateur Philippe Bas, qui a présidé l'instance de contrôle du congrès LR, a aussi nié en bloc toute accusation de fraude au micro de BFMTV.
"L’instance de contrôle a contrôlé le strict respect de ces règles. Il n’y eu aucun recours (...). Sur 148.000 adhérents (qui ont essayé de s'inscrire pour voter), 10.000 ont été radiés car on ne pouvait pas les identifier (...) Nous n'avons détecté aucun vote de personne décédée", a-t-il assuré.
Invitée de Face à BFM ce mercredi soir, la candidate LR à l'élection présidentielle Valérie Pécresse devrait réagir aux soupçons de fraudes émis par le journal.