Pour Philippe de Villiers, "la France est une histoire qu'on partage ou alors on s'en va"

Philippe de Villiers (illustration) - Alain Jocard - AFP
Il en est persuadé, l'élection présidentielle de 2022 se jouera sur le choix ou non, pour la France, d'une "politique de civilisation". Invité de RTL ce mardi matin, Philippe de Villiers s'est lancé dans une longue diatribe sur les effets, néfastes à ses yeux, de l'immigration de masse dans le pays. Selon le fondateur du Puy du Fou, il faut "arrêter les pompes aspirantes" de cette immigration, "rétablir les frontières" et "réinstaller la France en France".
"Il faut tenir compte du fait que la France se défrancise. (...) La France, c'est une histoire qu'on partage, ou alors on s'en va; un art de vivre qu'on partage, ou alors on s'en va. Ça s'appelle l'assimilation", a développé l'ancien secrétaire d'État.
"Acceptez votre mère adoptive"
Pour Philippe de Villiers, le "drame de la France" réside dans l'incapacité de ses dirigeants à gérer à la fois le stock et le flux migratoires présents sur le territoire. Et l'ex-président du conseil général de Vendée d'invoquer les chiffres de Didier Leschi, directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration. À savoir, plus de 274.000 titres de séjour accordés en 2019 et plus de 177.000 demandes d'asile enregistrées la même année.
"Il faut dire à toute personne qui est sur le territoire français, '(...) vous acceptez votre mère adoptive, (...) vous apprenez à aimer votre histoire, à pratiquer notre art de vivre'. Chez nous il n'y a pas de voile, il n'y a pas de tenue du VIIe siècle, du Prophète, etc", intime Philippe de Villiers.
"On est en train d'installer un damier"
C'est par ailleurs là, dit-il, le "cœur de la discussion et de la rupture" qu'il aurait eu avec le président Emmanuel Macron. Du moins est-ce le récit qu'il en fait dans son dernier ouvrage, Le jour d'après. "On est en train d'installer en France un damier, un côte-à-côte qu'avait dénonce Gérard Collomb avant de partir, (...) un camaïeu", s'alarme-t-il.
Croit-il encore en la capacité du chef de l'État à, comme il le souhaite, "refabriquer des petits Français de désir"? "Non", répond-il sèchement. "Il y a l'amitié et la vérité. Et quand la vérité est trop cruelle, l'amitié ne compte plus. (...) Quand on se voit, Emmanuel Macron et moi, on parle (...) de la France", développe Philippe de Villiers.
"Quand on n'est plus dans la vie politique et qu'il y a un nouveau président, qui vient vers vous pour vous demander des conseils, on espère. Jusqu'au jour où j'ai compris que c'était foutu", affirme-t-il.