"On finit par dégoûter tout le monde": Mélenchon ferme aussi la porte à la primaire proposée par Hidalgo

Jean-Luc Mélenchon a opposé un "non" ferme. Après l'écologiste Yannick Jadot et le communiste Fabien Roussel, le candidat des Insoumis pour la présidentielle a fermé la porte à son tour à la proposition de la socialiste Anne Hidalgo de participer à une primaire de la gauche, au micro de BFMTV jeudi.
"Avec ce genre de comédies, on finit par dégoûter tout le monde, a cinglé le leader de la France Insoumise (...) "C'est une sorte de prophétie auto-réalisatrice. Nos adversaires ont parfaitement compris que c'était un piège. Cela fait maintenant un an et demi que ce cirque dure."
Et de déplorer les appels à l'union répétés à gauche. "[Sans elle], il ne serait pas possible de gagner, alors vous êtes en droit de dire, 'si vous êtes divisés, qu'est-ce que vous faites encore là?' C'est quelque chose qui ne produit que de la résignation", a-t-il regretté. 70% des sympathisants de gauche souhaiteraient une candidature unique de la gauche en 2022, selon une enquête Ifop réalisée pour le JDD en date du 22 novembre.
"Improvisation"
Jean-Luc Mélenchon a fulminé contre l'amateurisme d'une annonce qui a créé la surprise, voire l'espoir, chez ces sympathisants. "On est à quatre mois... et on va faire un congrès du PS à ciel ouvert? Cette position respire une telle improvisation! Elle a été convaincue dans la journée apparemment (...) Hier j’ai mangé mes spaghettis jusqu’au bout, je n’allais pas interrompre mon repas", a avancé le candidat.
Si Anne Hidalgo assurait avec fermeté être convaincue par l'idée d'une candidature unique à gauche mercredi sur le plateau de TF1 à 20h15, elle revendiquait le matin même à 7h40, cette fois sur France 2, sa détermination à créer une unité autour du parti socialiste, malgré notre sondage Elabe de mardi pour BFMTV et L'Express qui l'a créditée, pour la première fois, de 3 % des intentions de voix. Son score le plus faible.