Grève des enseignants: union sacrée des candidats de la gauche dans les manifestations
Un air d'union sacrée. Tous les candidats de gauche ont défilé ce jeudi après-midi aux côtés des enseignants en colère contre le protocole sanitaire en cours dans les écoles.
Les images ont de quoi surprendre alors qu'Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon, Fabien Roussel et Christiane Taubira ne cessent d'étaler leurs désaccords, notamment sur la Primaire populaire. Il faut dire qu'ils se sont tous trouvés un ennemi commun: Jean-Michel Blanquer, dans la tempête ces derniers jours.
"Un crétin" qui a "démoli" l'école
Le candidat insoumis, interrogé par les médias en marge du cortège, a ainsi estimé que le ministre de l'Éducation nationale est "un crétin" qui a "à moitié démoli l'école". "C'est la première démonstration en force, en masse du monde enseignant", a encore jugé le député des Bouches-du-Rhône.
Hidalgo huée et sifflée
"C'est inconcevable que le corps enseignant soit maltraité comme il l'est parce qu'il est essentiel", a avancé de son côté Christiane Taubira au micro de BFMTV.
Anne Hidalgo a, elle, souligné la "responsabilité énorme" du patron de la rue de Grenelle, avant d'être chahutée par plusieurs manifestants.
Le candidat communiste, Fabien Roussel, s'est réjoui sur Twitter de "voir le nombre de parents solidaires des enseignants en grève aujourd’hui", expliquant être à "leurs côtés". Yannick Jadot, lui, a battu le pavé à Grenoble, estimant qu'il fallait "arrêter de maltraiter les enfants et les enseignants".
Parler aux enseignants et aux parents
Cette présence massive des candidats ne doit rien au hasard. "L'enjeu principal, c'est l'éducation qui est une préoccupation forte dans l'électorat de gauche", juge ainsi Adelaïde Zulfikarpasic, directrice de BVA Opinion auprès de l'AFP.
Alors qu'aucune de ces personnalités ne passe la barre des 10% dans le dernier sondage Elabe pour BFMTV et L'Express, pas question donc de laisser de côté les personnels de l'Education nationale qui représente plus d'un million de personnes.
Leur présence lors de la manifestation des professeurs permet également de se monter à l'écoute des parents d'élèves qui se disent parfois "à bout" depuis l'obligation de devoir tester leur enfant 3 fois en 5 jours lorsqu'il est cas-contact.