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Présidentielle

Cyberattaques: Gérald Darmanin souhaite "garantir la fiabilité des élections en France"

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Le ministre de l'Intérieur a annoncé qu'il tiendrait vendredi une réunion sur le sujet, alors que l'État a alerté d'un risque "élevé" de cyberattaques dans le cadre de l'invasion russe de l'Ukraine.

Moins de deux mois avant le premier tour de l'élection présidentielle, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a indiqué ce mardi souhaiter le "fonctionnement légitime et normal des élections démocratiques en France", face à de possibles cyberattaques.

"Pas d'alarme particulière" pour le moment

Le ministre de l'Intérieur, qui avait réuni les préfets dans le cadre de l'accueil des réfugiés ukrainiens, est revenu sur la nécessité de se "protéger en cas de cyberattaque" et de "garantir la fiabilité" des prochaines élections, présidentielle et législatives.

Le ministre a élargi sa mise en garde "au fonctionnement de l'État régalien, et tout ce qui concerne le ministère de l'Intérieur", qui pourrait également être touché par des attaques informatiques. En soulignant qu'il n'y avait "pas d'alarme particulière" pour le moment.

Une note envoyée aux préfets

La guerre qui se déroule actuellement en Ukraine se joue également dans le domaine cyber. D'après les informations du Figaro, une dizaine de milliers d'abonnés français à Internet se sont vus privés de connexion après le discours d'entrée en guerre de Vladimir Poutine le 24 février. Ce sont les modems terrestres, assurant le lien entre les satellites et les usagers, qui ont été mis en défaut. Au même moment, plusieurs sites gouvernementaux ukrainiens étaient rendus inaccessibles.

Le 14 janvier dernier, le site du ministère ukrainien des Affaires étrangères avait déjà été mis en défaut. La Russie, dont la responsabilité est régulièrement pointée du doigt dans des attaques similaires, a toujours nié en être à l'origine.

Dans une note datée du 24 février et diffusée aux préfets, le secrétaire général du ministère de l'Intérieur a demandé à ces derniers de faire le nécessaire pour "être en capacité de revenir dans (leur) département d'affectation dans le délai maximal d'une demi-journée" dans le cadre d'un risque de cyberattaque "élevé".

Jules Fresard