BFMTV
Présidentielle

Christiane Taubira candidate? Yannick Jadot "ne retournera pas dans une primaire"

placeholder video
L'ancienne garde des Sceaux "envisage d'être candidate", mais "pas une candidate de plus". Le candidat écologiste, lui, n'entend pas participer à une nouvelle primaire pour rassembler la gauche.

"Nous, on avance". Quelques instants après que Christiane Taubira a annoncé envisager "d'être candidate" à l'élection présidentielle ce vendredi, Yannick Jadot a clairement affiché son refus de se ranger derrière l'ancienne Garde des Sceaux ou de participer à une nouvelle primaire d'union de la gauche.

"Moi je suis issu d'une primaire écologiste (...) nous sommes déjà un rassemblement. (...) Je ne retournerai pas dans une primaire". Le ton est donné. Lors d'une conférence de presse, le candidat EELV s'est opposé à l'appel flou de Christiane Taubira. Yannick Jadot avait déjà balayé de la main les récents appels à une primaire de gauche d'Anne Hidalgo et d'Arnaud Montebourg face à l’éparpillement des candidatures.

"Si le Parti socialiste veut organiser sa primaire, libre à lui. C'est leur sujet, ce n'est plus le mien et je ne pense pas que ce soit celui des Françaises et des Français", s'est exprimé celui qui s'était rangé derrière le candidat socialiste Benoît Hamon en 2017.

"J'invite à venir travailler avec nous"

Le candidat écologiste n'écarte néanmoins pas l'idée d'un rassemblement des candidats de gauche. Toutefois, selon lui, "aujourd'hui c'est autour de l'écologie sociale et républicaine que cela doit se faire". En somme, Yannick Jadot en appelle à une union autour de son projet.

"J'invite tous les progressistes, tous les humanistes à venir travailler avec nous. Je les invite avec leurs histoires, avec leurs idées, avec leurs parcours, avec leurs forces de conviction et avec leur enthousiasme. (...) Je les invite à travailler à ce grand projet d'une alternance, avec une alternative qui soit écologiste, sociale et démocratique", a-t-il affirmé.

Yannick Jadot a également fustigé cette "partie de la gauche" qui se parle entre elle. Pour le candidat EELV, "à quatre mois d'une élection présidentielle, on parle aux Françaises et aux Français".

"Attention à ne pas détourner l'attention des Françaises et des Français de nos propositions pour résoudre des candidatures qui sont dans l'impasse et dans la difficulté, qui essaient de trouver une porte de sortie avec un pseudo débat démocratique qu'ils n'ont pas voulu avoir il y a plusieurs mois", a conclu Yannick Jadot.

Une initiative "pas totalement à la hauteur"

Le candidat écologiste juge l'initiative de l'ancienne ministre "pas totalement à la hauteur" des enjeux auxquels la France est confrontée. "Je sais les valeurs qui l'habitent, mais à quatre mois de l'élection présidentielle, je poste une vidéo de trois minutes et je reviens dans un mois, c'est pas totalement à la hauteur des difficultés que rencontre notre pays", a-t-il estimé sur France Bleu.

Il affirme pour sa part: "Je n'ai pas envisagé d'être candidat; je suis candidat", et "on ne rediscutera pas de la candidature écologiste dans la France d'aujourd'hui" car "ce sera la mienne".

Salomé Robles