Strasbourg: gauche et droite au coude à coude

LE MATCH DES MUNICIPALES - Selon un sondage CSA pour BFMTV, le PS et l'UMP seraient crédités de 50% des intentions de vote, chacun, en cas de duel au second tour. Mais le FN pourrait jouer un rôle d'arbitre s'il parvient à se maintenir.

En dépit d'un bilan du maire sortant (PS) jugé positif, la gauche recule nettement dans les intentions de vote à Strasbourg, selon un sondage CSA pour BFMTV, Orange et Le Figaro. Du coup, l'issue est on ne peut plus incertaine en vue des élections municipales de mars prochain, où le Front national pourrait arbitrer un duel PS-UMP. Voici les principaux enseignements.

> La gauche perd du terrain

Au premier tour, la liste UMP-MoDem menée par Fabienne Keller arriverait en tête avec 32% des voix. Celle du maire sortant Roland Ries (PS-PRG-MRC) suivrait avec 29%, devant les listes FN (11%), EELV (9%), UDI (7%) et Front de gauche (6%).

Au second tour, l'hypothèse d'une triangulaire avec le Front national est donc envisageable, les listes ayant reçu 10 % des voix pouvant se maintenir. Dans ce scénario, le PS l'emporterait alors assez largement avec 47% des voix contre 42% pour l'UMP. La liste frontiste maintiendrait son score du premier tour, à 11%.

En cas de duel, par contre, il est impossible de déterminer avec certitude l'issue du scrutin. Les listes PS et UMP obtiendraient en effet 50% des voix chacune. De quoi justifier la forte mobilisation de la droite, mercredi soir, en faveur de la candidate Keller.

> Le bilan du maire sortant positivement jugé

Même si le sondage laisse apparaître un recul de la gauche par rapport à 2008 (Roland Ries avait été élu avec 58% des voix), son bilan est positivement jugé par les électeurs. Ils lui attribuent ainsi la note de 5,7 sur 10, plus de la moitié (54%) lui accordant une note au-dessus de la moyenne.

Roland Ries se place donc sur le podium des maires les mieux notés de France parmi les villes testées, à la troisième place. Alain Juppé figure toujours en première position (7,3/10), devant Martine Aubry (5,9/10). Bertrand Delanoë recule donc à la quatrième place (5,6/10).

> La délinquance et les impôts au coeur des préoccupations

Les Strasbourgeois accordent, selon le sondage, une importance toute particulière à la lutte contre la délinquance, citée par 32% des personnes interrogées. La fiscalité locale arrive en deuxième position, à 30%, bien moins que la moyenne nationale (48%). Les électeurs semblent également moins sensibles au dévelopement économique de la ville (17% contre 29% à l'échelle nationale).

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|||Sondage exclusif CSA pour BFMTV, "Le Figaro" et Orange réalisé par téléphone du 3 au 4 mars 2014. Echantillon représentatif de 602 personnes âgées de 18 ans et plus, inscrites sur les listes électorales à Strasbourg, constitué d'après la méthode des quotas.

Yann Duvert