Municipales à Paris: NKM (re)mobilise ses troupes

Nathalie Kosciusko-Morizet s'en est violemment pris à l'équipe municipale sortante. - -
A moins d'un mois du premier tour des élections municipales, Nathalie Kosciusko-Morizet y croit toujours. Alors que les sondages prédisent régulièrement une défaite de la candidate UMP à la mairie de Paris, cette dernière s'est efforcée lundi de remobiliser ses troupes. Non sans ironie: c'est à la Bellevilloise (XXe), sur les terres de la gauche, qu'elle a rasssemblé les colistiers UMP-centre des vingt listes d'arrondissement.
"Vous le sentez (...). Les Parisiens ils sont avec nous, les Parisiens ils veulent que ça bouge, les Parisiens ils veulent que ça change. Et tous les commentaires n'y feront rien (...). Ils vont leur dire des choses au soir du premier tour, ils le diront à eux, ceux qui sont à la mairie de Paris, ils le diront en même temps, au gouvernement, au président de la République", a déclaré NKM.
"On est à la Bellevilloise, si je me laissais aller..."
"55% des Parisiens veulent changer l'action municipale. 70% nous disent que Paris est une ville réservée aux privilégiés (...) Paris ville pour les très aisés, et les très aidés. C'est quoi cette gauche qui a trahi la classe moyenne ?", s'est interrogée l'ancienne ministre, citant avec gourmandise les conclusions d'une enquête publiée lundi matin dans Le Figaro.
"On est à Bellevilloise (...) si je me laissais aller je vous dirais que c'est des social-traîtres !", a ajouté NKM, qui avait choisi de tenir réunion dans un fief de la gauche pour signifier son intention de reconquérir les classes populaires et les classes moyennes.
NKM et le "mur des cons" de la Mairie de Paris
Nathalie Kosciusko-Morizet a également évoqué le "mur des cons à la mairie de Paris", sur lequel sont épinglés "les automobilistes", "le jeune couple avec un enfant (...) qui va partir en banlieue parce qu'il y est obligé", "celui qui est dans un logement social (...) qui n'est pas rénové", ceux que préoccupent l'insécurité. "Ca commence à faire du monde sur le mur des cons de la mairie de Paris", s'est-elle exclamée.
En outre, la candidate a lâché ses coups contre l'équipe sortante, accusée d'avoir "tous les défauts qu'ils avaient reprochés aux sortants en 2001". "On en parle peu mais après la campagne qui avait été faite à l'époque, sur la morale, l'éthique (...), comment ils font pour avoir cinq adjoints au maire en logement social (...) qui nous explique qu'ils n'ont pas du tout l'intention d'en sortir ?", a-t-elle dit sous les applaudissements.