Municipales à Paris: face à Hidalgo et Griveaux, la droite dans une impasse?

Le 07/04/2019 à 15h38

Les cadres des Républicains estiment qu'une large alliance avec le centre est vitale pour avoir une chance à Paris. De son côté, Laurent Wauquiez veut absolument une tête de liste LR.

Chacun sa croix. Si du côté de la République en marche la question des élections municipales de 2020 à Paris est à peu près résolue, la droite elle, est enlisée dans le marasme et cherche toujours une solution pour se donner une chance de l'emporter. Si Laurent Wauquiez le président des Républicains, veut absolument un chef de file LR, les responsables locaux jugent impossible de ne pas faire d'alliance.

Car dans une ville où LaREM a la cote, la droite doit absolument s'élargir estime ainsi Valérie Pécresse:

"Pour gagner Paris, il faut une liste très large de rassemblement de la droite et du centre. On ne peut pas gagner uniquement avec les LR, il faut un grand rassemblement", explique-t-elle ce dimanche sur notre antenne.

Même son de cloche chez Florence Berthout, la présidente du groupe LR du Conseil de Paris: "L'élection doit se faire au-delà de notre formation politique. C'est une conviction largement partagée par une majorité de conseillers de Paris", assure dans les colonnes du Parisien la maire du 5e arrondissement de la capitale.

Les primaires comme solution?

Pour voir large, la droite pourrait miser sur Pierre-Yves Bournazel, un ancien de LR, officiellement candidat à la mairie de Paris parti rejoindre Agir, la formation de Franck Riester devenu depuis ministre de la Culture. Et donc Macron-compatible. Le député de Paris pourrait à l'avenir rassembler droite et centre-droit. Mais un ultime sondage Ifop-Fiducial pour Le JDD et Sud Radio le crédite de seulement 7% des voix contre 16% pour Rachida Dati, la maire du 7e pressentie pour mener la droite à l'Hôtel de ville.

"Cette enquête est aussi une mauvaise nouvelle pour Dati qui ne fait pas le plein des voix de droite", assure cependant un membre de la direction des Républicains dans Le Parisien.

Alors en cas d'absence de consensus en haut-lieu, Les Républicains doivent-ils envisager de passer par la case primaire? C'est ce que semble penser Valérie Pécresse:

"Les gilets jaunes nous ont montré que dans chaque territoire c’est la population qui veut s'exprimer et faire ses choix. Ce n’est pas d’en haut qu’on fait des choix", assure sur notre antenne la présidente de la région Île-de-France, qui plaide pour une alliance Dati-Bournazel.