Législatives: nouveau record de votes blancs et nuls

Les votes blancs et nuls ne sont pas comptabilisés dans les suffrages exprimés. - LOIC VENANCE - AFP
L’élection de tous les records. Outre un niveau inégalé d’abstention, le second tour des législatives a été marqué par une proportion presque jamais vue de votes blancs ou nuls.
Selon les calculs du ministère de l’Intérieur, 1 990 655 votants ont déposé un bulletin non valide dans l’urne dimanche 18 juin (1 397 496 pour le vote blanc, 593 159 pour le nul). C’est quatre fois plus qu’au premier tour. L’ensemble "pèse" 9,87% des votants.
4 millions à la présidentielle
Depuis la première élection législative de la Ve République, en 1958, un seul scrutin a fait pire. C’était en 1993, avec 2 159 346 de bulletins blancs ou nuls. Mais ce niveau reste toutefois inférieur en pourcentage à celui de 2017 (9,5% des votants), en raison de l’abstention massive intervenue dimanche.
Reste que le "cru" des législatives 2017 ne détient pas le record de votes blancs ou nuls tous scrutins confondus. Au deuxième tour de la présidentielle de mai, plus de 4 millions d’électeurs avaient fait ce choix.
* Pour rappel, un vote est considéré "blanc" lorsqu’un bulletin vierge ou aucun bulletin n’est glissé dans l’enveloppe. Il est qualifié de "nul" lorsque le bulletin est déchiré, annoté ou non-réglementaire. Aucun de ces deux types de vote n’est décompté parmi les suffrages exprimés.