Législatives: Jean-Michel Blanquer visé par un jet de mousse sur un marché de Montargis

L'ancien ministre de l'Éducation nationale a dénoncé une "agression" destinée à "casser" un moment d'"échange démocratique", alors qu'il est en campagne dans le Loiret. Deux hommes sont en garde à vue.

L'ancien ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a été aspergé de mousse ce samedi, lors d'un déplacement à Montargis, dans le Loiret, où l'ancien membre du gouvernement est candidat pour la 4e circonscription. Deux enseignants ont été placés en garde à vue, a annoncé le parquet de la ville.

Des images circulant sur les réseaux sociaux montrent Jean-Michel Blanquer être visé dans la rue par deux individus qui l'interpellent et jettent un produit mousseux en sa direction. Ils s'éloignent rapidement, avant d'être rejoints par l'ancien membre du gouvernement venu échanger avec eux.

D'autres présentent l'ex-ministre peu après l'altercation en tenue décontractée, jeans et chemise aux manches relevées, une sorte de mousse couvrant la moitié de son visage.

"Il y a des limites à ne pas franchir et c'est ce que vous devez apprendre à faire", lance le ministre d'un ton agacé en direction d'une personne qui n'est pas visible sur la vidéo.

Deux enseignants placés en garde à vue

"Au moment où M. Blanquer déambulait sur un marché dans les rues de Montargis pour la campagne des législatives, il a été victime d'un entartage. Les deux auteurs présumés ont été interpellés avec l'aide des officiers de sécurité", a déclaré le secrétaire général adjoint de la préfecture du Loiret.

Deux enseignants de 51 et 57 ont été placés en garde à vue, a annoncé le parquet de la ville. L'ancien ministre a déposé plainte. Le procureur de la République de Montargis Loïc Abrial a indiqué dans un communiqué qu'une enquête de flagrance avait été ouverte pour "violences volontaires aggravées".

"Interpellés sur les lieux des faits, ils ont été aussitôt placés en garde à vue pour violences volontaires en réunion. Ils sont actuellement entendus par les enquêteurs du commissariat de police de Montargis", a précisé Loïc Abrial. Les deux enseignants sont inconnus de la justice.

"Une campagne électorale est un moment de bonheur démocratique par l’échange. (...) Je viens d’être agressé par deux individus qui veulent casser cela. Ne l'acceptons pas", a-t-il ensuite dénoncé par le truchement d'un tweet.

Il a reçu le "plein soutien" de la Première ministre Elisabeth Borne samedi après-midi sur Twitter. "La violence physique ou symbolique n’a pas sa place dans notre démocratie", affirme-t-elle.

L'ancien ministre de l'Éducation nationale, de la jeunesse et des sports a quitté le gouvernement après le remaniement. Il mène désormais campagne dans le Loiret où il est candidat de la 4e circonscription pour la majorité présidentielle.

Il ne s'agit pas du premier épisode de ce type dans la campagne. Marine Le Pen a été visée par un jet d'oeuf vendredi à Saint-Amand-les-Eaux, alors qu'elle venait soutenir le candidat RN aux élections législatives dans la 20e circonscription du Nord.

Juliette Desmonceaux avec AFP