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EELV et le PCF pressés d'organiser l'éventuelle Primaire à gauche 

A propos de la Primaire à gauche, EELV veut aller vite sur la date tandis que le PCF appelle Mélenchon à s'y plier - Jeudi 18 Février 2016

A propos de la Primaire à gauche, EELV veut aller vite sur la date tandis que le PCF appelle Mélenchon à s'y plier - Jeudi 18 Février 2016 - stéphane de Sakutin - AFP

EELV a indiqué son souhait de fixer d'ici un mois les modalités de l'éventuelle primaire de tous les candidats de gauche pour la présidentielle, tandis que le PCF a appelé son allié Jean-Luc Mélenchon à s'y plier, lors d'une réunion jeudi du "comité de liaison" rassemblant la plupart des partis de gauche.

"Il faut qu'on ait calé les modalités d'organisation de la primaire dans le mois qui vient", a déclaré le député européen écologiste Yannick Jadot, à l'issue de la réunion. Celle-ci rassemblait des représentants du Parti socialiste, d'Europe Ecologie-Les Verts, du Parti communiste, de Nouvelle Donne, du mouvement "Ensemble" issu du Front de gauche et des représentants des signataires de l'appel à une primaire de la gauche.

"Ce qu'on doit aussi décider de manière urgente, parce que la crédibilité de notre primaire en dépend, c'est la validation des candidatures. Il faut que ce soit une primaire qui débouche à moins de 10 candidats", a également souligné Yannick Jadot. "On pourrait imaginer que les différents candidats du PS se soumettent aux procédures internes au PS, mais nous on veut aussi qu'il y ait une ou deux candidatures citoyennes. Or évidemment des candidatures citoyennes ne peuvent pas relever du parrainage d'élus", a-t-il souligné.

Mélenchon, lancé en loup solitaire vers la présidentielle

Dans un communiqué, le PCF a pour sa part appelé le cofondateur du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon, qui veut se présenter sans primaire, à "accepter le cadre collectif sans lequel une candidature de la gauche en rupture avec l'austérité et libéralisme, n'a aucune chance de succès". Mais le parti communiste exclut déjà toute candidature qui souhaite "poursuivre ce qui a été fait par le président de la République et le gouvernement depuis 2012", un point qui a posé problème avec le représentant du PS, Christophe Borgel.

"J'ai indiqué que cela me paraissait contradictoire avec une primaire sans exclusive", a relaté le secrétaire national PS aux élections. "Si je disais je suis pour une primaire ouverte, mais sans candidat communiste, tout le monde soulignerait la contradiction", a noté Christophe Borgel. Selon Yannick Jadot, les participants ont pourtant "convenu" que ce serait "bien une primaire DES gauches et des écologistes, sans exclusive, pas une primaire de la gauche de la gauche ou autre chose". "Je ne peux pas dire qu'on soit sorti de la réunion avec un consensus là-dessus", a réfuté Christophe Borgel.

A.-F. L. avec AFP