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DRH d'Air France brutalisé: Besancenot "agacé" par l'indignation de la classe politique

Olivier Besancenot lundi soir sur BFMTV

Olivier Besancenot lundi soir sur BFMTV - BFMTV

Une grande majorité de la classe politique a manifesté son indignation lundi après les violences contre le DRH d'Air France, brutalisé par des salariés du groupe. Mais une partie de la gauche refuse de prendre part à ces réactions.

Lundi, le DRH d'Air France a été violemment pris à partie par des manifestants après la confirmation de la possible suppression de 2.900 postes. Obligé d'escalader un grillage pour échapper à la foule, il s'est retrouvé torse nu, chemise déchirée.

L'image a choqué la majorité de la classe politique, et d'abord le gouvernement qui n'a pas manqué de réagir. Manuel Valls, en déplacement au Japon, s'est dit "scandalisé" par ces violences, et a apporté "tout son soutien" à la direction de l'avionneur, tout comme Emmanuel Macron. Sur Twitter, le ministre de l'Economie a apporté son "soutien total aux personnes agressées. Ceux qui ont mené ces violences sont irresponsables, rien ne remplace le dialogue social".

Pour le ministre des Transports Alain Vidalies, "la meilleure réponse" aux incidents, "c'est que ce soient les acteurs de l'entreprise qui reprennent le chemin du dialogue", a-t-il dit sur RTL mardi.

A droite, la colère est sensible. François Fillon dénonce des "comportements de voyous", "honteux et inadmissible".

Pour Bruno Le Maire, cette situation "est l'illustration criante des blocages français: un seul syndicat bloque les décisions de l'ensemble des salariés d'Air France, qui eux ont parfaitement compris qu'il fallait évoluer", a-t-il affirmé sur Public Sénat.

"Sans culottes 1, sans chemises 0"

C'est du côté de la gauche de la gauche que l'on refuse de s'indigner. "Hallucinants, ces gens qui ont plus de compassion pour une chemise que pour 2.900 salariés qui vont se retrouver sur le carreau", tweete le conseiller PCF de Paris, Ian Brossat.

Olivier Besancenot, lui, préfère ironiser. "2.900 suppressions d'emplois. Sans culottes 1/ sans-chemises 0", écrit-il, en référence aux sans-culottes de la Révolution française.

Sur BFMTV, l'ancien leader du Nouveau parti anticapitaliste assume: "Je suis agacé par les réactions politiques qui n'en finissent pas de montrer leur émotion, leur désapprobation. Quand la violence s'exprime, la colère s'exprime. Si vous voulez tomber sur quelqu'un qui ne condamnera pas, eh bien ce sera moi."

A. K.