Déclaration d'intérêts de Delevoye: la liste des oublis s'allonge avec deux nouvelles fonctions non-déclarées

C’est un feuilleton d’un nouveau genre. Chaque jour ou presque, un nouveau mandat non déclaré de Jean-Paul Delevoye, le Haut-Commissaire aux retraites est dévoilé par voie de presse.
Les enquêtes successives du Parisien et de Capital ont permis de révéler que l’ancien ministre de Chirac occupait la fonction de président de Parallaxe, un institut de réflexion sur l’éducation depuis 2017 ; celle d’administrateur bénévole à l’Ifpass, l’école de formation aux métiers de l’assurance ; ou encore de bénévole de la Fondation SNCF qui gère les actions de mécénat du groupe...
Si la liste des "oublis" est déjà longue, le Monde révèle samedi 14 décembre deux "nouvelles ommissions" de Jean-Paul Delevoye à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), qui scrute patrimoine et activités des membres du gouvernement afin d’identifier les éventuels conflits d’intérêts.
Jean-Paul Delevoye occuperait le mandat de président de l’Observatoire régional de la commande publique des Hauts-de-France, une structure reliée à la région et à la préfecture qui doit "améliorer et contrôler la transparence des marchés publics". Un poste où il est question de commandes et de marchés publics. Il siégerait aussi au conseil d’orientation de l’Institut de recherche et débat sur la gouvernance (IRG).
L'ancien ministre serait également président de la coalition "Divisons les délais administratifs par 2", une entité de l’agence de communication "40 degrés sur la banquise", ajoute Le Monde.
La HATVP doit se prononcer mercredi 18 décembre
"Suite à la publication d'articles de presse (...) le procureur de la République de Paris a interrogé la HATVP le 12 décembre sur la réalité des faits décrits en lui demandant de lui faire connaître les suites qu'elle entend y donner", a déclaré le parquet de Paris.
À l’issue des contrôles et d’un temps d’échanges avec l’intéressé, la HATVP devrait se prononcer mercredi 18 décembre, sur l'opportunité de saisir ou non la justice sur les manquements déclaratifs des élus et membres de l'exécutif, ce qu'elle fait habituellement en cas d"omission substantielle", notamment face à une volonté de dissimuler. Fragilisé par les révélations, Jean-Paul Delevoye a envisagé de délester le gouvernement de cet incommodant bruit de fond.