Crise chez LR: Calmels "avait envie d'imposer son mode de fonctionnement", selon Morano

Invitée ce lundi sur notre antenne, la députée européenne est revenue sur le limogeage de Virginie Calmels de son poste de vice-présidente déléguée de LR.

C'est un petit séisme chez Les Républicains. Au lendemain de l'annonce du limogeage par Laurent Wauquiez de Virginie Calmels, vice-présidente déléguée au sein du parti de droite, Nadine Morano se range du côté du président du parti. Ce lundi sur notre antenne, l'ancienne ministre parle d'une issue "inévitable":

"Quand le numéro deux, qui est là pour épauler le numéro un, passe son temps à saboter ce que nous sommes en train de faire pour remonter la droite, il ne faut pas s'étonner que ça ne fonctionne pas et qu'en pareilles circonstances Laurent Wauquiez ait décidé de limoger Virginie Calmels."

Le tract de la discorde

Virginie Calmels avait rejoint Laurent Wauquiez à l'été 2017: "Je pense que Laurent Wauquiez l'a crue sincère dans ce choix de le rejoindre pour défendre cette ligne politique", explique Nadine Morano. Mais elle estime qu'elle "avait envie d'imposer son mode de fonctionnement". Elle défend, en outre, le tract des Républicains controversé "Pour que la France reste la France", ouvertement critiqué par Virginie Calmels: 

"Nous avons aussi beaucoup de bénévoles (…) on ne peut pas à la fois leur demander d’être sur le terrain et d’avoir à Paris la numéro deux qui vient torpiller cette opération, en disant que ce tract est anxiogène alors qu’il ramenait au contraire de l’oxygène à notre famille politique", estime Nadine Morano. 

Tête de liste aux prochaines européennes? 

Valérie Pécresse, elle aussi, fait l'objet des critiques de l'eurodéputée: "J'entends quelques fois Valérie dire que la droite se rétrécit. Je voudrais que pour sa part elle cesse de la diviser et de la disperser, parce que quand on est une famille politique, on est tous ensemble (...) Valérie doit reprendre sa place à l'intérieur de cette famille et arrêter avec ce mouvement 'Libres!'". 

Et d'évoquer la perspective des prochaines élections européennes. "Pour l'instant nous n'en sommes pas à choisir la tête de liste aux élections européennes qui auront lieu dans un an mais à travailler un projet que nous présenterons aux Français", explique-t-elle d'abord, avant d'ajouter "Je fais partie de ceux qui ont le courage de faire des campagnes politiques."

B.P.