Coupe du monde: des députés de l'opposition reprochent à Macron d'avoir accaparé les Bleus

Les Bleus à l'Elysée avec Emmanuel Macron. - LUDOVIC MARIN / POOL / AFP
Ce mardi, à l'appel du président de l'Assemblée nationale, et en présence des membres du gouvernement, les députés se sont levés pour rendre une vibrante ovation aux vainqueurs français de la coupe du monde en Russie, revenus la veille de leur périple.
Critiques à gauche
Les longues effusions entre les hommes de Didier Deschamps et les invités à l'Elysée, lundi soir en compagnie du président, avaient cependant contrasté avec la rapidité du passage du bus à impériale de l'équipe de France, au moment des descendre les Champs-Elysées où s'étaient rassemblés de nombreux supporteurs de l'équipe de France, au grand dam de ceux-ci. Et le fait de n'avoir pas pu voir les joueurs au Crillon plus tard dans la soirée n'avait pas calmé les esprits.
Ce mardi, des députés de l'opposition ont su s'en souvenir, les représentants de gauche en premier lieu. Ainsi, Olivier Faure, député élu en Seine-et-Marne et patron des socialistes, a glissé: "Il ne faut pas s’approprier à ce point-là une victoire". Pierre Dharréville, député communiste élu dans les Bouches-du-Rhône, a développé:
"Que les Bleus soient reçus à l’Elysée, bien sûr, il n’y a pas de sujet là-dessus. Après, on voit bien qu’une petite réflexion a été menée sur la mise en scène de tout cela. Ca fait sans doute partie de l’ordre des choses mais je pense que personne ne pourra être dupe en tout cas, et que personne n’arrivera à privatiser cette victoire."
L'Insoumis Eric Coquerel, député élu en Seine-Saint-Denis, proche de Jean-Luc Mélenchon, a cité le chef de l'Etat directement: "C’est comme toujours chez Macron, il en fait toujours un petit peu trop. C’est ça que je lui reproche. On sent à un moment donné le côté un peu surjoué et presque la volonté de laisser penser qu’il est le douzième homme. Il y a des moments où il aurait dû rester un peu plus à sa place."
La droite n'est pas en reste
Des élus de droite se sont joints au mécontentement de la gauche. Fabien Di Filippo, élu Les Républicains de Moselle, a déclaré:
"On aurait pu consacrer une heure à toutes ces personnes qui avaient fait tellement de distance et attendu des heures entières dans la chaleur, ou alors repartir plus tôt de l’Elysée pour aller au Crillon et saluer cette foule depuis le balcon. Ça aurait quand même été un beau symbole et ça aurait entretenu cette atmosphère de communion nationale autour du titre."