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Corse: Gilles Simeoni, déçu par l'attitude de l'Etat, appelle à "une grande manifestation"

Gilles Simeoni (gauche) et Jean Guy Talamoni (centre) lors d'un meeting à Vico en Corse, le 24 novembre 2017.

Gilles Simeoni (gauche) et Jean Guy Talamoni (centre) lors d'un meeting à Vico en Corse, le 24 novembre 2017. - PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP

Reçus successivement lundi et mardi par le Premier ministre et le président du Sénat, les leaders nationalistes corses Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni sont sortis déçus, de leur propre aveu, de ces rendez-vous. Gilles Simeoni a appelé à une mobilisation.

Le président nationaliste du conseil exécutif corse, Gilles Simeoni, a fait état mardi soir de sa déception face à l'attitude de l'Etat, appelant à la tenue "dans les prochains jours d'une grande manifestation populaire", sur compte Twitter. "Après nos entretiens d'hier et d'aujourd'hui, notre conviction est faite: l'Etat refuse de reconnaître et de prendre en compte la dimension politique de la question corse. Dans ces conditions, nous appelons dans les prochains jours à la tenue d'une grande manifestation populaire", a tweeté le leader autonomiste après avoir été reçu lundi soir par le Premier ministre Edouard Philippe et mardi après-midi par le président du Sénat Gérard Larcher.

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Le président indépendantiste de l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, qui a participé à ces rencontres à Paris avec Gilles Simeoni, a tweeté le même message avec une photo des deux élus corses, le visage fermé. "Aujourd'hui on est dans une situation d'impasse", a déclaré Gilles Simeoni, mardi soir sur Canal plus, affirmant que "le seul qui peut débloquer cette situation c'est le président de la République". Il a cependant réitéré son attachement au dialogue: "Nous resterons sur ce chemin", a-t-il dit.

Mardi, le président du Sénat Gérard Larcher (LR) a réaffirmé son opposition au statut de résident et à la co-officialité de la langue corse et assuré que le Sénat serait "à la fois garant de l'unité nationale et initiateur de libertés nouvelles accordées à nos territoires". Le président de la République doit se rendre le 6 février en Corse.

R.V. avec AFP