Congrès de Versailles: "Je sais que je ne réussis pas tout" avoue Macron

En congrès à Versailles devant le Parlement, Emmanuel Macron a, dans son long discours, tenu à rassurer, en expliquant ne pas avoir oublié "les peurs, les colères, accumulées pendant des années", qui ont conduit à son élection et "n'ont pas disparu en une année", disant savoir qu'il "ne réussi(t) pas tout".
"Je n'ai rien oublié, et vous non plus, du choix que la France a fait il y a une année", entre d'un côté "toutes les tentations de la fermeture et du repli et de l'autre la promesse républicaine, entre d'un côté tous les mirages du retour en arrière et de l'autre les yeux ouverts, le réalisme et l'espérance assumée", a-t-il déclaré devant les parlementaires.
Emmanuel Macron a également souligné "la peur du déclassement pour soi-même et ses enfants", "la rage devant l'impuissance publique", et "un pays qui se sent coupé en deux non pas seulement entre parties opposées mais, plus grave encore, entre sa base et son prétendu sommet".
Evoquant "l'impression du citoyen d'être ignoré, méprisé", il a parlé, "à la base", "des femmes et (des) hommes au travail ou qui cherchent du travail sans en trouver, tous ceux qui ont du mal à boucler les fins de mois", face "au sommet, ceux qui sont au pouvoir, leur discours de soi-disant puissants qui ne change jamais rien et auquel, en plus, on ne comprend plus rien."
"Je n'oublierai pas"
"Je n'ai rien oublié de ces colères, de ces peurs", a-t-il insisté, en parlant également de la "'peur de l'autre, des grands changements, du fracas du monde, les tensions avec l'Iran, la guerre commerciale lancée par les États-Unis, les divisions de l'Europe".
"Je n'ai pas oublié, je n'oublie pas, et je n'oublierai pas", a-t-il martelé.
"C'est pourquoi je suis devant vous", "humble mais résolu", et "je vais vous faire une confidence: il y a une chose que tout président de la République sait: il sait qu'il ne peut pas tout, il sait qu'il ne réussira pas tout, et je vous le confirme, je sais que je ne peux pas tout, je sais que je réussis pas tout".
"Mon devoir est de ne jamais m'y résoudre et de mener inlassablement ce combat", a-t-il encore dit, soulignant que "tout président de la République connaît le doute, bien sûr, et je ne fais pas exception à la règle", a-t-il assuré.