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"Clopes" et diesel: Bayrou exprime sa "honte" après des propos rapportés de Griveaux

François Bayrou, le 17 décembre 2017 à Paris.

François Bayrou, le 17 décembre 2017 à Paris. - PHILIPPE LOPEZ / AFP

Selon le Journal du Dimanche, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux avait déclaré: "Wauquiez, c'est le candidat des gars qui fument des clopes et qui roulent au diesel. Ça n'est pas la France du XXIème siècle que nous voulons".

“Cette phrase m'a fait mal, d'une certaine manière, elle m'a fait honte”, a pointé ce dimanche François Bayrou concernant un propos rapporté du porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, selon qui Laurent Wauquiez était le candidat de “ceux qui fument des clopes et roulent au diesel”.

La phrase litigieuse avait été rapportée la semaine dernière dans le JDD. Elle avait provoqué la colère des Républicains, et notamment du premier visé, Laurent Wauquiez, président des Républicains, qui y avait vu un "mépris" de la part du porte-parole du gouvernement. Benjamin Griveaux a depuis récusé avoir prononcé une telle phrase.

“J'ai trouvé (dans) cette phrase le contraire de ce que nous avons voulu bâtir avec le président de la République”

“Parler de la France, comme parler du peuple, comme des gens qui seraient réduits à cloper ou à rouler au diesel, comme si c'était une infamie de rouler au diesel…”, a déploré le président du MoDem dans l'émission “Questions politiques” sur France Inter en partenariat avec Le Monde.

“J'ai trouvé (dans) cette phrase le contraire de ce que nous avons voulu bâtir avec le président de la République”, a poursuivi François Bayrou, soutien du candidat Macron en 2017. “L'élection d'Emmanuel Macron, elle s'est faite précisément sur l'idée qu'on allait rompre avec cette manière de couper le pays en deux, avec les gentils chic d'un côté et les désagréables pas chic de l'autre: il est temps que s'exprime dans la majorité tous ceux qui refusent cette rupture”, a-t-il encore insisté. L'éphémère ministre de la Justice au printemps 2017 a par ailleurs qualifié sa relation "humaine et politique" avec le chef de l'État de "fraternelle".

À propos du rôle de son mouvement politique à l'intérieur de la majorité, le candidat malheureux aux élections présidentielles de 2002, 2007 et 2012 a estimé que “l'intimité (entre le MoDem et La République en Marche) est destinée à être très grande”. “C'est pas encore établi, mais ça viendra”, a-t-il encore prophétisé.

M.J. avec AFP