Choisy-le-Roi: à la tête de la ville depuis 60 ans, les communistes battus par la droite

Au pouvoir depuis 61 ans, le Parti communiste pourrait perdre la ville de Choisy-le-Roi lors du second tour des élections municipales. Le maire Didier Guillaume est menacé par la droite et la République en marche. - Brightcove
Après 61 ans à la tête de Choisy-le-Roi, le Parti communiste a été battu dimanche dans ce fief historique de la "ceinture rouge" parisienne. Le maire sortant, Didier Guillaume, en poste depuis 2014, a rassemblé 37,5% des voix et a ainsi été largement devancé par Tonino Panetta, tête de liste Les Républicains, qui a récolté 55,3% des suffrages exprimés.
Une déconfiture pour le PCF, qui était au pouvoir à Choisy-le-Roi depuis mars 1959. Le communiste a notamment pâti de la fusion inattendue entre les deux tours entre la liste de Tonio Panetta (LR) et l'écologiste Ali Id El Ouali, lui-même suspendu d'EELV après cette alliance.
La candidate de la majorité présidentielle, Nathalie Lemoine, n'a quant à elle récolté que 7,1% des suffrages et est arrivée en troisième position.
De nombreux bastions communistes perdus
Choisy-le-Roi n'est pas le seul bastion historique du Parti communiste à avoir changé de couleur dimanche en Ile-de-France. À Saint-Denis, la plus grande ville française qu'il détenait toujours depuis la Libération, le PCF, mené par le maire sortant Laurent Russier, a été battu par le socialiste Mathieu Hanotin. A Aubervillers, la droite de la candidate Karine Franclet l'a emporté face à la maire sortante Meriem Derkaoui.
Dans le Val-de-Marne, Villeneuve-Saint-Georges et Champigny-sur-Marne, jusque là communistes, ont également basculé dimanche. Les communistes ont cependant réussi à récupérer un important fief de la banlieue rouge, à savoir de Bobigny, préfecture de Seine-Saint-Denis qui était tombée aux mains de l'UDI en 2014.