Chenu bousculé dans une manifestation de la CGT à Valenciennes

Sébastien Chenu a trouvé refuge dans un magasin après avoir été bousculé par des manifestants à Valenciennes. - FRANCOIS LO PRESTI / AFP
Entre 550 personnes selon la préfecture, 1.500 selon les organisateurs, ont défilé ce jeudi à Valenciennes à l'appel de la CGT métallurgie, une manifestation lors de laquelle le député FN Sébastien Chenu a été pris à partie.
"Dehors les fachos ! "
L'élu a été bousculé par des militants de la CGT et contraint de se retrancher dans une agence de voyages au début du rassemblement, place d'Armes, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Dehors les fachos!", ont d'abord scandé les manifestants, qui l'ont ensuite poussé vigoureusement. L'élu, qui arborait son écharpe tricolore, a trouvé refuge dans une agence de voyage sur la place d'Armes, principale place de la ville.
Une dizaine de policiers sont intervenus peu après pour protéger le député et le magasin où il est resté une quinzaine de minutes.
Une situation "intolérable"
"C'est scandaleux d'agresser un élu de la nation. J'ai reçu des coups au visage, au bras et aux jambes, par des gros bras de la CGT, alors que j'étais paisiblement en train de discuter avec des manifestants, dont des retraités", a réagi Sébastien Chenu, indiquant qu'il allait porter plainte.
"Deux députés du Front National agressés physiquement en quelques mois : cette situation est intolérable et doit justifier une vive réaction de la part des pouvoirs publics", a tweeté Marine Le Pen, en allusion à l'agression dont avait été victime en octobre 2017 Ludovic Pajot, député du Pas-de-Calais.
Dispersion sous l'effet de gaz lacrymogène
Le cortège a défilé dans le centre-ville, par une pluie battante. "Pour le maintien et le développement de l'emploi industriel", "non à la fermeture de la tuberie de Saint-Saulve", pouvait-on lire sur les deux banderoles en tête de la manifestation.
Le groupe Vallourec, fabricant de tubes sans soudure, a annoncé fin février la fermeture de sa ligne de production sur le site de Saint-Saulve, en banlieue de Valenciennes, qui emploie 164 personnes.
La manifestation s'est dispersée vers midi dans la tension, les policiers faisant usage de gaz lacrymogène.