Campagne de Macron: "Nous n'accusons personne", assure le député LR à l'origine de la plainte

Philippe Cochet demande des éclaircissements. Le président du groupe LR à la métropole de Lyon, avec le président du groupe LR à la mairie de Lyon Stéphane Guilland, est à l'origine d'une enquête préliminaire sur la campagne d'Emmanuel Macron ordonnée vendredi. Confiée à la police judiciaire, elle vise des faits présumés de détournement de fonds publics, de financement irrégulier de campagne électorale, d'abus de biens sociaux et recel, selon l'AFP. Ce lundi sur notre antenne, le maire de Caluire revient sur leurs motivations:
"Ce que nous demandons, c’est simplement de comparer de quelle manière ont été reçus deux anciens Premiers ministres à Lyon, et comment a été reçu monsieur Macron, à l’époque non candidat mais dans une pré-campagne présidentielle au niveau de la mairie de Lyon et de la métropole de Lyon."
Y voir "un petit peu plus clair"
Les deux élus ont déposé une plainte contre X, selon laquelle "des moyens publics (humains, matériels et financiers) sous le contrôle de la ville et de la métropole de Lyon" auraient été "indûment détournés et mis à disposition" du futur président de la République. La métropole était alors dirigée par Gérard Collomb, entré depuis au gouvernement. "Nous n’accusons personne aujourd’hui", assure Philippe Cochet, "nous souhaitons y voir un petit peu plus clair".
Deux événements intéressent particulièrement l'élu: le premier est une réception, organisée le 2 juin 2016 à l'hôtel de ville de Lyon. Gérard Collomb y reçoit Emmanuel Macron, alors ministre de l'Économie, qui vient de lancer son mouvement En Marche!.
"Il semblerait qu'il y ait une liste d’invités en particulier dans le monde économique qui ont été sollicités pour venir à cette rencontre (...) Est-ce qu’il y a des gens qui ont participé à cette réunion qui se sont trouvés du jour au lendemain donateurs concernant la campagne de monsieur Macron?", interroge-t-il notamment.
Philippe Cochet assure également que lors de cette soirée, tous les élus, de la majorité ou de l'opposition, n'ont pas été conviés.
Des tarifs au rabais?
Le deuxième point évoqué par Philippe Cochet concerne une péniche lyonnaise, "La plateforme". Selon lui, "les tarifs pratiqués pour recevoir notamment les amis de En marche! défient toute concurrence": "Pour moins de 1000 euros, vous pouvez bénéficier d’une soirée totale, alors que quand c’est un particulier ou nous-mêmes en tant qu’association politique, les devis montent jusqu’à 3500 euros, voire jusqu’à 7000 euros."
L'entourage du ministre de l'Intérieur s'est défendu des accusations: "Il n'y a rien de nouveau dans ces informations dont le seul objet est de jeter le discrédit. La plainte des élus Les Républicains de Lyon reprend une polémique que l'opposition locale tente d'alimenter depuis plusieurs mois", a-t-on rétorqué.