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Cambadélis ne regrette pas d'avoir qualifié Hollande de "pervers pépère" en 2009

Marine Le Pen sur TF1.

Marine Le Pen sur TF1. - Capture d'écran TF1

En 2009, Jean-Christophe Cambadélis avait qualifié François Hollande de "pervers pépère". Il explique aujourd'hui qu'il ne s'agissait que de l'expression du "combat politique de l'époque".

Il y a quelques jours, le Premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Jean-Christophe Cambadélis, était mis en face d’un vieux et désagréable souvenir. La presse a en effet exhumé un billet de blog datant d’avril 2009. On est alors à quelques semaines des élections européennes. Jean-Christophe Cambadélis est alors pour sa part deputé de Paris, et se tient sur une ligne de crête, soutenant à la fois Dominique Strauss-Kahn et la chef du PS à l’époque, Martine Aubry.

Jean-Christophe Cambadélis tente de se justifier

Autant de bonnes raisons, apparemment, de s’en prendre à François Hollande qui vient à ce moment-là d’évoquer la question d’une alliance éventuelle avec le Modem de François Bayrou. Jean-Christophe Cambadélis écrit ainsi: 

"François Hollande cherchait le moyen de revenir. Il l’a trouvé par l’entremise d’une interview dans l’Express. Il a décoché la fameuse petite phrase qui permet d’être repéré tout en créant le buzz." Ce n’est déjà pas très agréable mais il y a pire. En effet, le papier se clôt sur cette exclamation: "Sacré François Hollande! Pervers pépère est de retour."

Seulement voilà, aujourd’hui, "pervers pépère" est à l’Elysée et Jean-Christophe Cambadélis son plus fervent soutien. Interrogé ce vendredi matin à ce sujet sur France Info, comme le relaie Le Lab d’Europe 1, il a prudemment revu sa position: "Vous vous souvenez qu'à l'époque, ce n'était pas mon candidat à l'élection présidentielle et aujourd'hui, je suis obligé de prendre en compte qu'il est président de la République et virtuellement, puisqu'on ne sait pas, candidat à l'élection présidentielle."

"François Hollande s'est bonifié"

Par ailleurs, l’exercice du pouvoir a fait du bien à François Hollande qui "s’est bonifié" selon son détracteur d’hier Jean-Christophe Cambadélis. Est-ce à dire que ce dernier déplore d’avoir tenu ces propos envers celui qui est devenu depuis le chef de l’Etat? Pas vraiment.

Bien sûr, il reconnaît que "c’était assez méchant" mais pas question de dénoncer des errements passés. Il assure ne pas regretter cet épisode, commentant simplement: "C’était le combat politique de l’époque".

R.V