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Bordeaux: le maire ne veut pas "interdire" les paquebots dans le centre-ville mais les "déplacer"

Cette photo prise le 25 avril 2016 montre le paquebot de croisière norvégien Viking (à gauche) et le paquebot de croisière de la compagnie française Ponant L'Austral (à droite) amarrés au quai Louis XVIII à Bordeaux.

Cette photo prise le 25 avril 2016 montre le paquebot de croisière norvégien Viking (à gauche) et le paquebot de croisière de la compagnie française Ponant L'Austral (à droite) amarrés au quai Louis XVIII à Bordeaux. - GEORGES GOBET / AFP

Le maire Pierre Hurmic a déclaré ce dimanche que les bateaux de croisière à destination de Bordeaux ne pourront bientôt plus s'amarrer au coeur du centre-ville et devront s'arrêter avant le pont Chaban-Delmas pourtant construit pour les laisser passer.

Le maire écologiste de Bordeaux Pierre Hurmic a affirmé, ce dimanche 28 juillet au micro de RTL, vouloir "déplacer" les paquebots de croisière qui arrivent au cœur du centre-ville historique, en raison de leur impact visuel et leur besoin énergétique.

Chaque année, la ville de Bordeaux accueille 40 bateaux par an contre 400 à Marseille pour environ "40 à 60.000 passagers". Si ces navires de croisières s'amarrent actuellement au centre-ville, au Port de la Lune, leur présence est "de plus en plus" critiquée par les citoyens, selon Pierre Hurmic.

Première raison avancée par l'édile: l'impact visuel des bateaux. Pour y remédier Pierre Hurmic souhaite que les navires de croisière "puissent être amarrés un peu plus loin en aval immédiat du pont Chaban-Delmas, sur l'autre rive de la Garonne".

"Je ne souhaite pas les interdire, je souhaite les déplacer", a précisé le maire.

Autre motif avancé, d'ici 2030, des paquebots devront être alimentées à quai en électricité, ce qui implique "la construction d'importants bâtiments pour assurer l'électrification de ces bateaux", or "je ne peux pas le faire là où ils amarrent actuellement", assure Pierre Hurmic.

En effet, le centre-ville de Bordeaux, situé en zone de protection Unesco, serait incompatible avec des tels travaux, souligne-t-il.

Des commerçants mitigés

Des commerçants interrogés par RTL craignent un manque à gagner. "Et puis ça va ramener plein de bus dans la ville déjà bouchée par les voitures. Au final, est-ce qu'on y gagne vraiment? Je ne sais pas", explique Arnaud. 

Face à leur préoccupation, Pierre Hurmic répond que les touristes présents en bord pourront continuer à venir en cœur de ville grâce à des "navettes fluviales" déjà existantes et vouées à être "renforcées". "Je souhaite continuer à les accueillir (les touristes), mais simplement un peu plus loin", conclut-il.

Orlane Edouard