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Bernadette Chirac ne "se laissera pas piller comme ça"

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L'ex-première dame et conseillère générale UMP de Corrèze, qui devrait perdre son canton à cause du redécoupage effectué par la loi de mai dernier, a assuré qu'elle n'allait pas "se laisser piller comme ça".

Bernadette Chirac est furieuse. L'ex-première dame, également conseillère générale UMP de Corrèze, est partie en guerre mardi contre le redécoupage de la carte cantonale de son département qui supprime son canton, assurant qu'elle n'allait pas "se laisser piller comme ça".

"Des soldats, ça reste des soldats, on ne va pas se laisser piller comme ça", a-t-elle déclaré en marge de la présentation à la presse du 'Livre noir sur le redécoupage des cantons de France' du président du conseil général de Côte d'Or, le député UDI François Sauvadet.

"Une manière d'oublier Jacques Chirac"

Pour renforcer la parité dans les conseils départementaux, nouvelle appellation des conseils généraux, la loi du 17 mai 2013 prévoit l'élection dans chaque canton d'un binôme, homme et femme. Ce qui se traduira par la division par deux du nombre de cantons afin de ne pas accroître le nombre de "conseillers départementaux".

En Corrèze, le nombre de cantons passe ainsi de 37 à 19. Et le canton du nord de Tulle, où Bernadette Chirac est élue depuis 1979, est divisé en trois parties rattachées à d'autres cantons.

"C'est une manière d'oublier Jacques Chirac et tout ce qu'il a fait pour la Corrèze", notamment les deux autoroutes qui ont désenclavé le Limousin, a affirmé l'épouse de l'ancien président de la République.
"Mais si je tombe dans la trappe, je dirai un certain nombre de choses", a-t-elle prévenu.

"Prendre dans la poche du voisin"

"J'ai eu la surprise en découvrant la carte du département de voir que le canton de Corrèze a disparu", s'est-elle exclamée. "La partie nord a été rattachée au canton de Tulle, qui n'est pas précisément de droite". "La partie sud, où j'ai réussi à implanter de la petite industrie, de l'artisanat, a été rattachée à Egletons, au canton de Michel Paillassou, qui est le leader de la droite au conseil général". "Plus tard je dirai ce que je pense de la manière de prendre dans la poche du voisin", a-t-elle assuré.

Bernadette Chirac a aussi réglé ses comptes avec le ministre de l'Intérieur Manuel Valls et son conseiller politique Yves Colmou, qui l'ont reçue. "Ce monsieur est très spécial", a-t-elle dit au sujet du second cité, à qui elle attribue le redécoupage cantonal. "Il ne regarde jamais en face et comme cela il a l'air d'être indifférent. C'est assez étrange (...). Et moi, je sais lire dans les regards".

La rédaction avec AFP