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Politique

Banlieues: Cambadélis (PS) dénonce un "raté national"

 Jean-Christophe Cambadelis - premier secrétaire du Parti socialiste - 18 octobre 2015

Jean-Christophe Cambadelis - premier secrétaire du Parti socialiste - 18 octobre 2015 - François Guillot - AFP

Le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis a dénoncé ce lundi sur iTELE un "raté national" sur la question des banlieues, appelant à "remettre au centre cette question". "Je pense que c'est un raté national que cette question des quartiers, des banlieues. Ce n'est pas le propre de ce gouvernement, ce qui avait été fait(...) dans le gouvernement précédent par François Lamy était très astucieux (...) mais nous avons tendance à nous occuper de l'économie, du social et des polémiques avec le Front national, mais on ne s'occupe pas des banlieues où vivent de très nombreux Français, et ceci depuis très longtemps", a déclaré Jean-Christophe Cambadélis.

"Il faut remettre au centre cette question, il ne faut pas laisser ces populations, ces Français, ces citoyens au bord du chemin", a-t-il ajouté évoquant un risque de radicalisation. Interrogé sur les sifflets qui ont accueilli la semaine dernière François Hollande à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), alors qu'il y avait obtenu 65% des voix au second tour de la présidentielle en 2012, Jean-Christophe Cambadélis a répondu qu'on verrait "le score à la prochaine présidentielle". "Ca peut être un score hautement majoritaire. Parce que ce n'est pas ce que proposent la droite et l'extrême droite qui va répondre aux problèmes des quartiers", a-t-il jugé. Jean-Christophe Cambadélis s'est dit "d'accord" avec Jean-Pierre Mignard, proche de François Hollande et avocat des familles de Bouna Traoré et Zyed Benna, pour dire que le président de la République aurait dû aller "beaucoup plus souvent" en banlieue.

Dix ans après les émeutes consécutives à la mort des deux adolescents dans un transformateur électrique à Clichy-sous-Bois, M. Mignard a jugé ce lundi sur Europe1 que la situation était aujourd'hui "beaucoup plus difficile" qu'il y a dix ans dans les banlieues.

la rédaction avec AFP