Bac: pour Blanquer, les menaces de boycott des épreuves de contrôle continu sont "le fait d'une minorité"

Le Ministre de l'éducation, Jean-Michel Blanquer, quitte le palais de l'Elysée, le 18 décembre 2019 - Eric Feferberg / AFP
À quelques jours des premières épreuves de contrôle continu comptant pour le baccalauréat, le 20 janvier, la tension monte rue de Grenelle, au ministère de l'Éducation nationale. Certains enseignants, opposés à la réforme du baccalauréat ainsi qu'à celle des retraites, entendent boycotter la séquence, en faisant la grève de la surveillance ou de la correction des copies.
Des menaces qui ne semblent pas inquiéter outre mesure Jean-Michel Blanquer. Sur RTL ce jeudi, le ministre de l'Éducation nationale a défendu la réforme du bac, qu'il a portée, tout en minimisant les risques de perturbations des épreuves à venir.
"Il faut faire attention aussi à tout le brouhaha qu'on a en ce moment. Dans la grande majorité des établissements, les choses se présentent très bien. (...) C'est le fait d'une petite minorité, qui est très vocale, qu'on entend beaucoup", a poursuivi Jean-Michel Blanquer.
"Terrain de jeu politique"
En signe d'illustration des réticences au sein du corps enseignant, des professeurs ont fait part de leur colère, mardi à Clermont-Ferrand. Face à l'entrée du rectorat de l'académie, ces derniers ont édifié un mur de livres "rendus inutiles par les réformes successives dans l'Éducation nationale", rapporte La Montagne. Un édifice fragile qui s'est rapidement effondré.
"Certains cherchent à avoir une action politique contre le gouvernement, ce n'est pas normal", a ajouté Jean-Michel Blanquer. "J'ai toujours contesté le fait que certains puissent considérer l'école comme un terrain de jeu politique", a-t-il finalement taclé.