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Autolib': Hidalgo discutera lundi d'alternatives possibles avec les acteurs de la filière

Le groupe Bolloré demande des compensations financières aux communes.

Le groupe Bolloré demande des compensations financières aux communes. - Patrick Kovarik / AFP

La maire de Paris s'informe de solutions alternatives possibles, alors que Bolloré réclame un dédommagement de plusieurs centaines de millions d'euros pour combler la dérive financière du service d'auto-partage francilien.

Alors que le torchon brûle entre Bolloré, exploitant du service de voitures électriques Autolib' et la mairie de Paris, Anne Hidalgo annonce qu'elle va discuter d'offres alternatives avec les acteurs de la filière. La réunion prévue lundi prochain à l'Hôtel de Ville rassemblera une dizaine de participants.

Fin mai, l'industriel breton s'était plaint de la dérive financière engendrée par la gestion des voitures grises, et réclame 300 millions d’euros aux 98 communes souscriptrices d’Autolib', à raison de 40 millions d'euros par an jusqu’en 2023. Une somme qualifiée "d'extravagante" par la maire de Paris. La capitale, qui concentre la moitié des stations dévolues à ce service, serait redevable de la majeure partie du montant.

Vers un nouveau modèle?

"Nous sommes en situation de crise autour du service Autolib'", a déclaré Jean-Louis Missika, adjoint à la maire de Paris chargé de l'urbanisme, de l'architecture et du développement économique. "Nous voyons que d'autres villes ont choisi la solution du 'free floating' électrique avec un certain succès, et nous voulons nous préparer à un nouveau modèle d'autopartage à Paris, dans la mesure où l'ancien modèle semble avoir de grosses difficultés."

Selon lui, des constructeurs automobiles tels que Renault, PSA, BMW ou Daimler, ainsi que des start-ups actives dans le secteur de l'auto-partage seraient en lice pour, le cas échéant, succéder à Bolloré. 

Interrogé sur l'hypothèse d'une résiliation du contrat, Jean-Louis Missika a répondu que la question était prématurée. "Nous n'en sommes pas là, nous sommes encore en train d'examiner le courrier adressé par la société Autolib' à la présidente du syndicat", a-t-il dit. "Mais il est normal que la maire de Paris s'informe auprès des porteurs de projets d'autopartage et que nous ayons une vision claire de ce que serait le nouveau modèle, qu'il soit déployé l'année prochaine ou en 2023."

D. N. avec agences