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Après Chirac et Villepin, Bourgi accuse J-M. Le Pen

Robert Bourgi accuse Jean-Marie Le Pen de financement occulte.

Robert Bourgi accuse Jean-Marie Le Pen de financement occulte. - -

Après Jacques Chirac, c'est Jean-Marie Le Pen qui est mis en cause par l'ancien homme de l'ombre de la France-Afrique, Robert Bourgi. Selon lui, la campagne présidentielle du FN, en 1988, aurait été financée par Omar Bongo. L'accusé, qui va porter plainte, se défend...

Robert Bourgi remet le couvert ! Après Jacques Chirac et Dominique de Villepin, l'avocat accuse cette fois-ci Jean-Marie Le Pen de financement occulte. La campagne électorale de l'ancien président du Front National en 1988 aurait ainsi été financée par l'ex-président gabonais Omar Bongo.

« Le Pen, content de partir avec l'argent d'un nègre »

« Et peu de Français savent que ce raciste et ce xénophobe était allé à Libreville et à Abidjan, ajoute Robert Bourgi, qui précise : Le Président Bongo m’a dit, devant monsieur Foccart [ndlr, Jacques Foccart, conseiller aux affaires africaines du général de Gaulle puis de M. Chirac] : le Le Pen, eh bien il a été content de partir avec l’argent d’un nègre ».

Le Pen : « Pas un Français ne croira ce genre d'affabulation »

Jean-Marie Le Pen a d'ores et déjà annoncé qu'il portera plainte contre Robert Bourgi pour diffamation. « J’ai rencontré beaucoup de chefs d’Etats, explique le l’ancien leader du FN, mais aucun d’eux ne m’a donné de valise. […] ça ne me déstabilise pas, il n’y a pas un Français qui croira ce genre d’affabulation. J’espère qu’il a gardé suffisamment de valises pour pouvoir me payer des dommages et intérêts ».

« Bourgi cherche à obtenir une garantie de protection de Sarkozy »

Depuis trois jours, Robert Bourgi multiplie les révélations, sans apporter de preuves formelles. Pourquoi ce grand déballage ? Pourquoi maintenant ? « Sans doute parce que la cour d’appel va rendre son verdict sur l’affaire Clearstream, estime le journaliste Vincent Hugeux, spécialiste de l'Afrique, et qu’il n’est pas exclu que Dominique de Villepin soit blanchi. Bourgi cherche à obtenir une sorte de garantie de protection de celui qu’il a si bien servi – en tous cas dans son esprit –, Nicolas Sarkozy, après avoir lâché et trahi Villepin à l’automne 2005 ».

La Rédaction, avec Benjamin Smadja