Affaire Benalla: Marine Le Pen estime "Il a eu tous les passe-droits"

Marine Le Pen a estimé ce samedi qu'Alexandre Benalla, le proche collaborateur d'Emmanuel Macron, avait été "protégé par sa hiérarchie", fustigeant le mutisme dans lequel s'est enfermé le chef de l'Etat depuis mercredi.

La présidente du Rassemblement National (ex-FN) s'est exprimé ce samedi à l'antenne de BFMTV ce samedi soir, s'indignant qu'Alexandre Benalla n'ait fait "l'objet (que) d'une fausse sanction". Marine Le Pen s'est également indigné du mutisme dans lequel s'est retiré Emmanuel Macron depuis le début de l'affaire:

"Nous savons (...) qu'il a été protégé. Protégé par sa hiérarchie, protégé par des politiques. Tous ceux qui auraient dû saisir la justice en connaissant ces faits, c'est-à-dire dès le 2 mai, ne l'ont pas fait" a-t-elle tonné.

Benalla a été "protégé par sa hiérarchie"

"Et puis nous avons appris qu'il a le droit à tout. Tous les passe-droits, toutes les fonctions honorifiques lui ont été confiées. On lui a même décroché un superbe domicile au plus près du président de la République, et ce après sa soit-disant sanction. On avait voulu faire de lui un sous-prêfet."

Marine Le Pen avait indiqué plus tôt ce samedi sur notre antenne que l'affaire Benalla se transformait peu à peu "en affaire Macron".

Une vive altercation entre Marine Le Pen et Christophe Castaner avait éclaté un peu plus tôt dans les couloirs de l'Assemblée, où la présidente du FN a interpellé le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement notamment pour son absence dans l'hémicycle, sous fond de tensions autour de l’affaire Benalla.

Jeanne Bulant